Arrestation ce samedi à 19 heures, par la gendarmerie d’El Achour, Alger, de Khadija Bouraoui et Wafa Bouraoui, la mère, âgée de 73 ans et la sœur de la militante Amira Bouraoui, à leur domicile à Oued El Romane.
Il y a deux jours, des policiers en civil ont fait irruption chez elles à deux reprises pour les intimider et leur demander si elles sont « fières » de l’acte de leur fille et sœur.
Faut-il s’interroger pourquoi ces deux femmes sont arrêtées ? Assurément non, aucune pratique arbitraire ne doit étonner désormais. Les autorités se sont depuis plusieurs mois affranchies de toutes les lois d’une république digne de ce nom. Il est manifeste que les autorités entendent faire chanter Amira Bouraoui pour la faire revenir en Algérie. Cette double arrestation est une forme de prise d’otage. Il n’y a plus lieu d’invoquer le droit, la justice ou quelque artifice pour habiller ces pratiques. On est entré de plain-pied dans une ère de dictature où les institutions de l’Etat sont au service des hommes au pouvoir et leur maintien.
Avec près de 300 détenus d’opinions, des centaines de citoyens sous le coup d’interdictions de quitter le territoire, il n’y a désormais rien à espérer de ceux qui tiennent le pays.
Sofiane Ayache