Les visites au sein de l’opérateur public de l’industrie pharmaceutique, Saïdal, sont ponctuées par de mémorables « coups de gueule » et de rappels à l’ordre adressés à des cadres de l’entreprise. Ali Aoun les a publiquement sermonnés en leur imputant les faibles performances réalisées par l’entreprise.
Saïdal a du mal à se replacer dans le marché du médicament dans lequel elle détenait, jadis, la position de monopole. Un constat qui insupporte le ministre de l’industrie pharmaceutique, Ali Aoun. Alors décision est prise de faire le ménage. Brutalement.
Sur injonction d’Ali Aoun qui avait annoncé, la semaine passée, que le groupe Saïdal fera l’objet de sanctions, pour ne pas avoir appliqué les instructions du ministère, la directrice du groupe public pharmaceutique a limogé plusieurs cadres dont des directeurs et des chefs de départements.
Les décisions de mise de fin aux fonctions de responsables sont contenues dans le communiqué publié, aujourd’hui jeudi 16 mars 2023, sur la page Facebook du ministère de tutelle.
« Dans le cadre de l’application des orientations de Monsieur le Président de la République Abdelmadjid Tebboune visant la relance de la production nationale ainsi que la réhabilitation du Groupe Saïdal pour lui permettre de reprendre sa place de leader dans le marché pharmaceutique national et conformément aux instructions de Monsieur le Ministre de l’Industrie Pharmaceutique, Mme Fatoum Akacem, la Directrice Générale du Groupe Saïdal a procédé à la fin de fonctions de plusieurs directeurs et de chefs de départements », lit-on dans le communiqué du département ministériel dirigé par Ali Aoun.
La méthode Ali Aoun va inévitablement faire beaucoup de dégâts et provoquer du ménage. Mais une question demeure : pourquoi la première responsable est épargnée par ces limogeages ?
Samia Naït Iqbal
