24 novembre 2024
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Université de Bab Ezzouar : opération massive de port du hidjab 

L'Ugel et le Hidjab à Bab Ezzouar

L’Union générale des étudiants libres (UGEL), la branche estudiantine du parti islamiste  HMS fondé par Mahfoud Nahnah ne recule devant rien pour faire avancer son  projet idéologique. Au mépris même  des lois de la République. 

Une opération  massive de port du hidjab  ciblant des étudiantes à été organisée  par cette organisation  estudiantine qui a mené une action de sensibilisation et de prosélytisme au sein d’une institution de l’Etat, qui est un  acte réprimé par la loi.

Pas moins de cent cinquante étudiantes de l’université de Bab Ezzouar ont été  initiées au port de l’habit décrété « halal », c’est à dire  conforme aux préceptes de l’islam par les tenants de la doctrine rigoriste de  la religion islamique.

L’opération qui a été  supervisée  par une association extra-universitaire s’est déroulée au niveau de la résidence de jeune filles El Djorf relevant  de l’université de Bab Ezzouar, institution  dédiée  à  la formation  des élites scientifiques mais transformée par ces gourous en sanctuaire de  conditionnement idéologique.

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Une position qui ne doit pas déplaire aux tenants du nouveau pouvoir qui doivent être dans le compromis avec les représentants de l’islamisme « light ». Version  HMS de Abderrezak Mokri qui a été longuement reçu par Abdelmadjid  Tebboune au courant de la  semaine en cours au siège de la présidence de la république.

D’ailleurs, le chef de l’Etat avait bien dit  que l’islam politique  tel que celui qui s’est développé durant ces dernières années en Turquie, en Tunisie et en Egypte ne constitue aucune menace.

Cette déclaration a été faite par A. Tebboune dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point, en juin 2021, à la veille des dernières législatives. C’est dire la cécité, voire la volonté de tromper l’opinion sur les réalités de l’intégrisme rampant dans notre pays.

En réponse à une question sur le risque de voir le futur Parlement dominé par les islamistes, le chef de l’Etat algérien a précisé que l’islamisme en tant qu’idéologie, celle qui a tenté de s’imposer au début des années 1990, n’existera plus jamais en Algérie. Voire !

« Quelle est la définition de l’islamisme ? L’islamisme en tant qu’idéologie, celle qui a tenté de s’imposer au début des années 1990 dans notre pays, n’existera plus jamais en Algérie. Maintenant, l’islam politique a-t-il bloqué le développement de pays comme la Turquie, la Tunisie, l’Égypte ? Non. Cet islam politique-là ne me gêne pas, parce qu’il n’est pas au-dessus des lois de la République, qui s’appliqueront à la lettre », a-t-il soutenu.

Faut-il donc s’attendre à l’intervention du ministère de l’intérieur pour réprimer le zèle ardent et débridé déployé par l’annexe estudiantine du parti islamiste pour recruter des adeptes  et imposer ses idées. ?

Pas sûr, répond Karim Mahmoudi,  un avocat dans un forum de discussion sur Facebook.

« Est-ce que cette activité figure dans les statuts de cette association estudiantine », s’interroge-t-il « La réponse est non. Dans un pays de droit, où il y a de vraies institutions, le ministère de l’Intérieur doit intervenir, conforment à la loi », soutient-il  déplorant le jeu trouble des professionnels de la manipulation des masses. « Mais, tout cela n’est que la résultante du jeu trouble des officines », se désole l’homme de loi.

Samia Naït Iqbal

 

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