Il n’échappe à personne que pour mater la Kabylie, l’éternelle rebelle, le pouvoir d’Alger sort, depuis quelque temps, la grosse artillerie pour l’isoler et la donner à la vindicte au reste des Algériens.
Le plus dramatique dans l’affaire c’est que cela semble réussir plutôt bien puisque, au vu de nombreux commentaires et chroniques qui circulent sur les réseaux sociaux, s’affirmer Kabyle, c’est se dresser contre le reste du pays.
Par les temps qui courent, Il suffit d’affirmer « je suis kabyle » ou tout simplement de porter un nom kabyle pour être suspecté d’appartenance au MAK et donc soupçonné de terrorisme, puisque cette organisation des plus pacifiques est listée parmi les organisations extrémistes (islamistes pour la majorité, faut-il le rappeler ?) Le pouvoir semble avoir oublié que les groupuscules islamistes sont responsables de plus de 200.000 morts et d’appels aux meurtres et autres fatwas envers tout ce qui ne leur ressemble pas ! Que l’on nous cite une seule phrase exprimée par le MAK qui appelle à quelconque violence ou autre menace d’y recourir ! Quant à des actes gratuits perpétrés sur le citoyen, pas la peine de chercher, vous n’en trouverez pas !
Qu’on se le dise : le MAK n’a violenté personne ! Rien dans ses statuts ou déclarations n’affirme une quelconque volonté de violence ou de terrorisme. Il n’est pas près de le faire. Et ce n’est pas un régionaliste qui le dit mais un citoyen kabyle lambda, universaliste convaincu de surcroît, préoccupé par toutes ces dérives qui ne semblent pas avoir de limites.
Quant à la commémoration du printemps berbère, tout le monde semble avoir oublié que ceux sont les Kabyles qui se sont soulevés contre un pouvoir méprisant. Ce qui a donné naissance à divers mouvements dont le MAK, le Mouvement des Arouch, etc. ! Qu’y a-t-il donc d’anormal à ce que ces mouvements continuent de clamer, chacun à sa façon, leurs démarcations par rapport au pouvoir centralisé et confisqué ?
Ce n’est pas en rajoutant de la division à une division absurde, comme ça semble être le cas ces derniers jours, que le combat Amazigh émergera !
Tout a commencé en Kabylie ! Il est donc tout à fait normal que cette région qui a payé, et continue de payer un lourd tribu pour le combat pour les libertés, demeure le fer de lance de la revendication identitaire !
Quant aux nombres de participants dans les diverses participations, que d’aucuns refusent de prendre en compte, n’est-ce pas à travers tels chiffres que l’importance d’une manifestation est jaugée, aussi bien par la police et les organisateurs ? À moins que d’aucuns veuillent nous inventer une nouvelle forme de démocratie avec la formule : qui ne marche pas avec moi, manifeste contre moi ?
Combattre et empêcher ces mouvements de s’affirmer, cela est tout simplement absurde ! À long terme, cela ne pourra que porter préjudice au combat et l’affaiblir ! Est-ce cela que d’aucuns veulent ?
Et ce n’est pas en empêchant les autres de s’exprimer, avec pacifisme, que notre discours aura une plus grande portée !
Kacem Madani
Merci M. Madani pour ces éclaircissements nécessaires. On a vu le pouvoir algérien payer des personnes pour coller les affiches du « président » en cours ou les faire participer à une manifestation. Les 2,5 millions de Kabyles qui ont marché sur Alger un certain 14 juin 2001 n’ont pas été payés. Tout comme tous ceux qui marchent à Paris, Montréal ou ailleurs pour défendre la dignité de la Kabylie et son identité. Personne n’a été contraint de participer à la marche non plus. Et à toutes les marches (trop nombreuses hélas) à Paris auxquelles j’ai participé, il n’a jamais été question d’interdire un quelconque drapeau par respect à ces marcheurs qui sont majeurs et responsables. La marche du 23 avril à laquelle il a été interdit de porter le drapeau d’une « organisation politique » que les organisateurs n’ont pas eu le courage intellectuel de désigner, à savoir le MAK, est une tentative du régime algérien de contrer les marches précédentes à Paris dont celle du 16 avril qui ont drainé une foule énorme. Ces fameux organisateurs, inconnus par ailleurs dans la revendication amazighe, sont instrumentalisés par le pouvoir algérien à travers son ambassade à Paris. Et ils ont en eu pour leurs frais car ils n’ont réussi qu’à rassembler quelques dizaines de manifestants bien naïfs. Il est temps et dans l’intérêt de tous de comprendre que le mouvement amazigh, kabyle principalemnt, a évolué au bout de plus de 40 ans de revendications. L’écart des aspirations de la Kabylie avec l’orientation du régime algérien s’est grandement creusé. C’est aujourd’hui une question de survie pour les Kabyles. Et la seule issue, après avoir fait le tour de toutes les options possibles, est celui de la prise en charge de l’avenir de la Kabylie par ses enfants légitimes, autrement dit celui de son indépendance.
Monsieur Madani , je crains que vous n’ayez pas tous les éléments d’information et voici l’exemple du commentaire précédent qui peut apporter la contradiction à votre article. Ce grand démocrate affirme que puisque la manifestation n’est pas dans sa ligne de projet , elle ne peut être qu’une initiative de l’ambassade (on peut trouver mieux, vous conviendrez, pour le droit à une expression différente).La liste des initiateurs étant publique ainsi que le grand nombre de signataires dont plusieurs acteurs de 80 et 81 (inconnus de la cause amazigh d’après ce commentaire), faites vous vous même une idée.
Les initiateurs de cette manifestation la veulent non partisane, c’est leur droit, non ? J’ai lu que le drapeau du MAK n’a pas été autorisé au même titre que celui du MNLA et que les sympathisants de ce dernier n’ont pas crié au scandale et ont participé à la marche sous bannière fédérale.
Que ceux qui veulent appeler à une marche amazighe avec le drapeau du MAK le fassent !
Ce n’est pas plutôt cela la démocratie ?
Qui empêche l’autre de s’exprimer ? Dès lors qu’on a un avis différent de la ligne du MAK, c’est l’avalanche d’insultes et d’invectives sans oublier bien évidemment le mensonge du DRS et le lien avec l’ambassade.
Pourquoi vous n’en parlez pas , monsieur Madani ? L’impossibilité de débat en imposant une pensée unique ne vous gêne pas ?
Cette marche a choisi une façon de montrer l’amazighité, si cela vous dérange , rien ne vous empêche d’en faire une autre ou de défendre une à votre goût sans l’imposer ailleurs. C’est cela, la liberté d’expression que je sache.
Il me revient en mimwar un roman d’Agatha Christie que j’ai lu quand j’étais tout petit pastoureau en allant garder mon troupeau d’un seul œil pendant que l’autre surveiller l’autre Hend Uchen qui n’était pas de la même famille que la mienne : « Why Didn’t They Ask Evans? » . Pour dépatouiller une énigme , il fallait tout simplement demander à la vielle Evans , alors que les enquêteurs l’avaient négligée .
Je dois avouer que je me suis fourvoyé dans une jute oratoire qui dépasse ma petite cervelle d’abruti : Chah fi mon qamum, ça m’apprendra à jouer les candides parmi les as du sous-entendu alors que je me perds dans des réponses 6byllines de bergère à berger pour trouver les vraies raisons de la discorde qui ne sont pas dans le sujet du débat. C’est pour cette raison que je vole si bas pour ne pas essuyer un balle perdue. La métaphore est valable dans tous les sens du langage.
Ce n’est pas a Mas Ali, par manque de considération que j’ai écrit : »la non-réussite », c’est que comme dirait Velqacem Ujanjal à Fadhma Lmulud pour qu’elle lui commande des lunettes: C’est qu’amounage j’éclaire mal, ou comme diraient d’autres, à l’oeil plus aiguisé : je n’ai pas le compas dans l’oeil.
Je crois que vous en savez plus que vous vouliez bien nous dire à propos des uns et des autres. Alors que j’ai cru vous comprendre un instant. Là vous êtes en train de me larguer carrément. Car si cette manifestation est une réussite que n’aviez-vous besoin de dire : « Je ne dirais pas cela car c’est une première, elle a eu lieu et c’est une victoire en soi ». Une victoire collatérale à la Pyrrhus ,waqila. Je vous aurais compris si cette manifestation avait eu lieu à Alger avec ne serait-ce autant de sohabas, qu’en avait Said Samedi, quand il manifestait. Lui aussi a l’ipouk il disait lkumca tzizwa kir b’aglef gu’izen , alors que c’était juste parce que les mouches n’aiment pas le vinaigre. Mais à Paris où rien que dans les arrondissements limitrophes il y a cents fois plus d’amazighs qu’il y a eu à la manif et où on peut manifester en toute liberté sans risque et même en étant protégé?
Si cette manif n’est pas une « non-réussite » pourquoi l’intervention de Mas Gacem avec autant de férocité? Et pour quoi s’est-il fait moucher par les détracteurs où seulement ceux qui se sont sentis détraqués par l’article qui les a carrément mouché?
Très bien , je vous situe mieux maintenant derriere vos faux airs de philosophe du terroir désabusé et sacastique. Finalement rien d’intéressant derrière, que du banal.
Bonne continuation.
Où vous ai-je donc froissé mas Ali ? Ou est-ce parce que vous êtes de la trempe de Mas Gacem ?
C’est peut-être votre très haute vue qui m’a destabilisé.
Ontarnous, ontarnous kane ula dnek itsghadiyi lhal atas. M ais eût fallu savoir qu’on ne vient pas au Matin-dized pour se complaire. Nous ne soommmes pas dans un concours d’élégance.
« Que du banal » c’est vrai ! Confidence pour confidence j’attendais moua aussi beaucoup plus de vous. Mais c’est parce que le Matin-Dized a ouvert les commentaires au tout-venant. Par contre vous que faites vous parmi nous? Je savais qu’il y avait en vous un peu de ce qu’il y a dans hebète lefhama, votre commentaire en avait comme un arrière goût.
Je vous ai débusqué avec mes faux airs de philosophe désabusé parce que vous autres vous ne mordez qu’à ça.
Bonne continuation à vous aussi.
Ipi ,j’ai pas fini ,je pars si je veux !
Iiiiiiih ! Soubhanek a 3adhim echène ay gue3lay anda isen yefla !
Ô Bwana pardonnez-moua mon offense , vous nous avez fait l’honneur de descendre de votre nuage pour nous faire de révélation et moua pôvre pécheur au lieu de vous rendre grâce j’ai été impertinent. Au lieu de picorer de la graine de sachience et de me rendre compte de la chance de vous avoir parmi-nous, au lieu de vous essuyer les gouttes qui ruissellent sur votre front, j’ai été vous débusquer des poux en embuscade dans la raie.
Mas Gacem et Mas Ali chacun sa méthode ,à l’un l’arrogance à l’autre la sournoiserie rampante, sont venus avec une inqualifiable effronterie , sans que nul ne les sonne , se faire des bigots en nous administrant une falaqa pour qu’on apprenne bien la leçon. Et nous nous n’aurions qu’à obtempérer.
Sarcasme, et banalité, il a dit . Putain je ne savais même pas que la casserole était à lui ! J’ai ouvert un placard par simple curiosité et elle est tombée. Si au moins ilm’avait laissé la remettre discrètement, personne n’a rien remarqué..
A takhna ! Ils descendent patauger dans la fange, assener des coups tordus comme ça leur chante, mais pas touche, Sikhouna veut rester immaculé.
Iben non ! Nous ne sommes pas dans un concours d’élégance et de congratulation ! La frègle c’est œil pour œil et dent pour dent !
Katarvin signataires mon brave§ Ce que compte l’Amazighopolie de sachants,d’éminences grises, matchi dla tchichi a dadda ! Nagh des veillards aigris et sarcastiques commme Hend Uqaci. Et des vrais militans , pas des simples bigots, an3am ih ! Le Gotha quoi ! Le Gotha gothatant s’est adressé à la masse urbi et orbi a imazighène imanyène , pour venir qecuc mecuc manifester en toute quiétude à Place de la République à Paris, et quand ils se ramassent une veste : pas plus de trois pelés et cinq tondus s’y sont laissés prendre , qu’à cela ne tienne : c’est une réussite dans l’absolu.
C’est comme ça : « dans l’absolu c’est une réussite » ! Comme s’ils ne pouvaient pas nous désespérer autrement. L’explication est un secret des dieux. A ya khouzid ! Il faut faire un éloge au fiasco sinon ec akin
Mass Madani, cela m’étonne de vous de ne pas comprendre ce que veut dire mass Gacem.
Vous le savez bien qu’il y des manifestations qui, quelque soit le nombre sont determinantes par leur signification ( le petit nombre de manifestants à Alger en avril 80 par exemple) et celle-ci pose la question de tamazgha, c’est cela qui est important.