Le militant écologiste Mohad Gasmi est à son 12e jour de grève de la faim déclenchée le 5 juillet. Il vient d’obtenir pour la 2e fois son bac
Mohad Gasmi s’est présenté à l’examen de Baccalauréat en candidat libre en étant derrière les barreaux de la prison. Il vient d’avoir ce diplôme avec excellence. Et pour la deuxième fois consécutive.
Ce symbole de la lutte du sud algérien n’a jamais cessé de se battre, même à l’intérieur de sa prison. Habitué à l’adversité, il ne lâche pas prise malgré les dures conditions de détention.
« On subit l’arbitraire et l’oppression au nom de la loi et sous le drapeau national qui symbolise l’indépendance, mais nous continuons à faire l’objet des pratiques coloniales » a-t-il affirmé , selon un communiqué du Comité national pour la libération des détenus d’opinion (Cnld) pour expliquer le choix de la date pour le déclenchement de son ultime action.
Et il disait aussi : « Plus que je m’éloigne du système, je me rapproche du peuple ».
Mohad Gasmi est condamné dans deux dossiers, à 3 ans de prison ferme chacune dont une année avec sursis. Cela fait presque 3 ans qu’il est en détention et une année que son recours est pendant auprès de la Cour suprême. C’est dire combien les autorités font payer cher sa détermination à ce militant qui symbolise l’éveil des habitants du sud algérien.
Un acharnement sans précédent à son encontre pour ses positions et son engagement depuis longtemps contre l’exploitation de gaz de schiste, pour l’écologie et pour la défense des populations du sud et l’exigence de répartition plus juste des richesses générées par le sud.
Il fait partie du Mouvement des chômeurs qui réclamait la justice sociale et économique pour les chômeurs et défend les droits économiques et sociaux des jeunes dans le sud de l’Algérie. C’était sous le règne de Bouteflika. En 2015, il a rejoint le mouvement contre le forage du gaz de schiste, un mouvement populaire qui proteste pacifiquement contre les conséquences environnementales de la fracturation hydraulique dans le sud de l’Algérie. Avec la naissance du mouvement de dissidence populaire du Hirak en février 2019, Mohad Gasmi a poursuivi avec ses camarades la lutte.
Yacine K.
Le pétrole, denrée raréfiée et contestable, ne suffisant plus à ce régime de criminels pour assouvir leur pouvoir et leurs portefeuilles respectifs, Ils se rabattent sur le gaz de schiste en hypothéquant la denrée la plus convoitée de la planète et du siècle : l’eau.
M. GASMI, citoyen d’honneur du sud algérien et lanceur d’alerte en ce sens, doit être écouté et entendu, sinon par cette voyoucratie suicidaire, du moins par le peuple du sud comme du nord.
Courage à Mohad, tu es dans le vrai. ils sont dans le déni et l’imposture.