Le gouvernement du Gabon a annoncé un couvre-feu et suspendre l’accès à internet samedi soir à la fermeture des bureaux de vote pour la présidentielle et les législatives afin de «parer à la propagation d’appels à la violence».
Allez hop ! On met le pays sous cloche pour tripatouiller à l’aise les résultats ! La famille Bongo est assurée de garder le pouvoir tant qu’Ali est là, soutenu par nombre de pays occidentaux dont la France. Le pays est à huis clos désormais.
En vue d’éviter «la propagation d’appels à la violence […] et des fausses informations», «le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à l’internet sur toute l’étendue du territoire. Voilà comment on justifie la mise sous silence de tout un pays.
Un couvre-feu sur l’ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19h, jusqu’à 6h», a déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre de la Communication, à la chaîne de télévision publique.
Tout indique qu’Ali Bongo va garder le pouvoir. Le nom de son principal opposant a été dévoilé seulement huit jours avant le vote. Albert Ondo Ossa, 69 ans, a été désigné vendredi 18 août par des candidats ayant rejoint la plate-forme Alternance 2023 (A23), créée dans le dessein de rassembler l’opposition et d’éviter l’éparpillement des suffrages.
Retards, manque de matériel électoral…
Ces annonces surviennent après une journée émaillée de problèmes d’organisation. De nombreux bureaux à Libreville et différentes localités du pays ont ouvert avec un retard parfois très important. Absence de matériel, absence des agents électoraux, ont contraint les électeurs à attendre de longues heures avant de pouvoir voter. Les opérations ont dû être suspendues en certains endroits.
Alternance 2023 a critiqué l’organisation, notamment le fait que les bulletins des alliés d’Albert Ondo Ossa, qui avaient pourtant retiré leurs candidatures, étaient bien proposés aux électeurs. La coalition a affirmé que les bulletins de son champion n’étaient également pas disponibles en certains endroits. Albert Ondo Ossa qui a déclaré être « informé des fraudes d’Ali Bongo et de ses partisans. Je n’en ai rien à cirer ! », a déclaré l’ancien ministre après avoir voté dans l’après-midi. Le candidat d’Alternance 2023 estime qu’il a gagné et qu’il attend désormais que le président gabonais reconnaisse sa défaite.
Sur le réseau X (ex-Twitter), Freddhy Koula a répondu que l’opposition perdait « ses nerfs et son sang-froid ». Le porte-parole du chef de l’État a dénoncé « une tentative de semer le trouble, des propos gravissimes et antidémocratiques ».
Omar Bongo père est demeuré président jusqu’à sa mort en 2009 (il avait 73 ans). Depuis, c’est son fils Ali qui est à la tête de ce pays pauvre pourtant riche de son sous-sol.
En juillet 2022, l’AFP révélait que cinq enfants de plus du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, dont sa fille aînée, Pascaline, ont été mis en examen à Paris dans le dossier des « biens mal acquis », soupçonnés d’avoir profité du patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis en France par leur père. Mais la justice en resta là avec cette famille particulièrement puissante.
L.M. agences
les pays africains n’appellent au retablissement de l’ordre constitutionnel que que quand un dictateur est renversé maison passe sous silence les coups d’etat contre les peuples comme celui dans cet article