25 novembre 2024
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Suisse : Khaled Nezzar sera jugé pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité »

Khaled Nezzar
L’ancien puissant ministre de la Défense sera jugé en Suisse.

Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense sera jugé en Suisse pour des faits présumés « de tortures et autres actes cruels, inhumains ou humiliants, des détentions et condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires entre 1992 et 1994″.

C’est une première pour l’institution militaire algérienne. Un de ses puissants généraux est amené à répondre d’accusations gravissime par un tribunal pénal fédéral suisse. Agé de 85 ans, Khaled Nezzar est soupçonné « d’avoir pour le moins approuvé, coordonné et encouragé, sciemment et délibérément, des tortures et autres actes cruels, inhumains ou humiliants, des violations de l’intégrité physique et psychique, des détentions et condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires, précise le communiqué. Si aucune date du procès n’est rendue publique, le Ministère public de la Confédération a toutefois transmis lundi 28 août au Tribunal pénal fédéral (TPF) l’acte d’accusation visant le général-major à la retraite Khaled Nezzar.

Nous publions ci-dessous le communiqué de presse du ministère public :

« Par acte du 28.08.2023, le Ministère public de la Confédération renvoie l’ancien ministre algérien de la Défense nationale et membre du Haut Comité d’Etat Khaled Nezzar devant le Tribunal pénal fédéral pour infractions au droit international humanitaire au sens des Conventions de Genève entre 1992 et 1994 dans le cadre de la guerre civile en Algérie et pour crimes contre l’humanité.

En particulier, le prévenu est soupçonné d’avoir pour le moins approuvé, coordonné et encouragé, sciemment et délibérément, des tortures et autres actes cruels, inhumains ou humiliants, des violations de l’intégrité physique et psychique, des détentions et condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires.

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L’acte d’accusation déposé par le Ministère public de la Confédération (MPC) auprès du Tribunal pénal fédéral (TPF) se fonde sur des faits établis après de longues investigations et l’audition de 24 personnes.

Contexte historique

A la suite de troubles sociaux, un système multipartite est introduit en Algérie en février 1989 par la force d’une nouvelle Constitution. C’est alors qu’est également fondé le parti politique « Front islamique du salut » (FIS). Le président alors en fonction se départit du ministère de la Défense nationale en 1990, un rôle jusque-là lié à la présidence. La charge revient au chef de l’État-major de l’armée Khaled Nezzar, lequel prend ainsi les commandes des forces de sécurité et, quelques mois plus tard, des services secrets. En décembre 1990, l’armée, conduite par Nezzar, publie un mémorandum qui prévoit un plan d’action de lutte armée contre l’opposition islamiste. Lorsque le FIS obtient la majorité lors du premier tour des élections parlementaires, de nouveaux troubles émergent de sorte que l’État algérien interrompt le processus électoral et le suspend pour une durée indéterminée. L’opposition s’organise sous la forme de groupes armés. Compte tenu des événements, le parlement est dissous et le président Chadli Bendjedid démissionne. Le pays est alors placé sous la conduite du Haut comité d’État (HCE), dont fait partie Khaled Nezzar et dont la mission est de garantir la continuité de l’État et les conditions permettant le fonctionnement des institutions et de l’ordre constitutionnel. Le HCE décrète l’état d’urgence le 9 février 1992, ce qui marque le déploiement de la politique d’extermination des mouvements islamistes conçue en 1990 principalement sous l’égide de Khaled Nezzar. Connue également sous le nom de « décennie noire », la guerre civile sévit de 1992 à 1999. Selon différentes sources, on dénombre jusqu’à 200 000 personnes exécutées et 1,5 million de personnes déplacées ; en outre, quelque 20 000 personnes sont portées disparues.

Ouverture d’une enquête pénale contre Nezzar

Sur dénonciation de l’organisation non-gouvernementale TRIAL International, le MPC a ouvert en 2011 une procédure pénale contre Khaled Nezzar résidant alors en Suisse pour présomption de crimes de guerre au sens des art. 108 et 109 du Code pénal militaire du 13 juin 1927 (aCPM) commis durant la guerre civile en Algérie. En 2017, le MPC a classé la procédure au motif que la guerre civile algérienne ne constituait pas un conflit armé interne au sens de la loi et que la Suisse, en conséquence, n’était pas compétente pour juger d’éventuels crimes de guerre dans ce cadre. Sur recours, le Tribunal pénal fédéral a toutefois constaté que les affrontements avaient présenté une telle intensité de violence qu’ils s’apparentaient à la notion de conflit armé telle que définie par l’art. 3 commun aux Conventions de Genève et la jurisprudence internationale topique. En outre, la Cour des plaintes a jugé l’opposition armée suffisamment organisée pour être retenue comme un groupement armé au sens desdites Conventions. Le Ministère public de la Confédération a ainsi repris la procédure pénale. Après audition de 24 personnes au total, il a déposé un acte d’accusation.

Les faits mis en accusation

Selon l’acte d’accusation, le MPC fait valoir que Khaled Nezzar en tant que personne influente en Algérie en sa qualité de ministre de la Défense et membre du HCE a placé des personnes de confiance à des positions clés et créé sciemment et délibérément des structures visant à exterminer l’opposition islamiste, conformément à son plan d’action. S’en sont suivis des crimes de guerre et une persécution généralisée et systématique des civils accusés de sympathiser avec les opposants.

Le MPC a notamment documenté onze états de fait, comprenant souvent plusieurs reproches, survenus entre 1992 et 1994. Les victimes présumées ont subi des tortures, avec de l’eau ou des électrochocs, et autres traitements cruels, inhumains ou humiliants ainsi que des violations de l’intégrité physique et psychique. On suspecte également des détentions et des condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires. L’accusation indique que Nezzar a sciemment et délibérément approuvé ces exactions, il les a coordonnées ou ordonnées. Il est aussi reproché au prévenu d’avoir violé le droit international humanitaire au sens de l’art. 3 des Conventions de Genève du 12 août 1949, en relation avec les art. 4 et 6 du deuxième Protocole additionnel aux Conventions de Genève – un fait punissable conformément à l’art. 109 al. 1 du Code pénal militaire dans sa version en vigueur au moment des faits (aCPM) – et d’avoir commis des crimes contre l’humanité au sens de l’art. 264a CP.

Le MPC soutiendra ses conclusions lors des débats principaux devant le TPF à Bellinzone. L’accusé bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à l’entrée en force du jugement. Une fois l’acte d’accusation déposé, le TPF est compétent pour des informations complémentaires. »

 

35 Commentaires

  1. Qui est derrière cette cabale contre le Général Nezzar l’homme qui a sauvé l’Algérie du péril islamiste en 1992?Au lieu de juger les sanguinaires islamistes qui égorgeaient les femmes qui ne portaient pas le sinistre hidjab et autre djilbab on juge l’homme qui a mis fin à la mascarade électorale qui allait livrer l’Algérie à l’intégrisme religieux. Pauvre Algérie qui n’en finit pas de manger son pain noir sous les applaudissements des sinistres partisans du « qui-tue-qui » dont on devine les objectifs.

    • Votre confusion est que vous pensez ou croyez que ces islamistes sont tombe’s du ciel, pas forme’s in-house. Mais, pour etre plus simple, comment des bebetes pareil ont su et pu s’accaparer de tel giganteste territoire et le peuple le plus docile du monde? Bebetes, parce que sachant ce qu’ils sont et font, qui les a convaincu d’etre signataires a tous ces traite’s??? Les plus grands criminels de ce monde n’y sont pas… se reserve le fauteuil de juge.

  2. La Suisse doit d’abord s’occuper des islamistes terroristes qu’elle héberge chez elle , car ils pourraient bientôt se retourner contre elle lorsque les circonstances le permettront.

  3. Qui a investit la Fédération helvétique, ou à n’importe quel autre pays, l’autorité de dire la justice universelle, c’est à dire de juger des querelles autres que les siennes? Le Droit suisse, répondront certains, qui lui aurait conféré, non celui de sanctionner, dont elle ne dispose pas hors de son territoire, mais celui de la sanction morale, le fameux «judge and shame» anglo-saxon, qui consiste à mettre au piquet les derniers de la classe, en leur faisant porter le bonnet d’âne. Peut-être, mais la question demeure posée : de qui, sinon d’elle-même, tient-elle l’autorité de se poser en parangon de vertu, qui distribue bons et mauvais points? De plus, l’équité élémentaire serait qu’elle ne fasse pas le tri de ses cibles : épargner les puissants, la liste est trop longue pour être déclinée ici, et s’acharner sur les proies qu’elle juge suffisamment affaiblies, tels les carnassiers de la jungle.
    Que l’on ne s’y trompe pas, mon propos n’a nullement pour objet de prendre la défense de la personne de Monsieur Khaled Nezzar, mais seulement de la fonction d’Officier supérieur de l’ANP, qui fut la sienne. J’ai surtout à cœur l’honneur et la grandeur de mon pays et celui de ses soldats, que nul ne peut, impunément, trainer dans la boue. Me vient à l’esprit ce dit bien de chez-nous : a baba wetnaɣ, ammi aɛqelnaɣ! Nous sommes encore très nombreux à garder en mémoire les crimes déments de terroristes fanatiques, armés d’une doctrine dévoyée de l’islam, qu’ils voulaient inculquer à notre peuple, par le sabre et la kalachnikov, afin de le ramener à l’âge de pierre. La peuple algérien, dans son immense majorité : ses élites : intellectuels, journalistes, enseignants, ouvriers et paysans ont courageusement fait front à cette agression, avec, tout naturellement, en première ligne, son bras armé, l’ANP. C’est dans ce cadre que Khaled Nezzar, et tous les officiers et soldats sous son commandement, ont accomplis leur devoir pour la défense de la Patrie. Mais ce n’est pas tout, évidemment. Il s’est produit, dans le feu de la bataille, des comportements dégradants, immoraux, intolérables et infamants, à l’image parfois de ceux de l’ennemi. Une fois l’adversaire réduit, à l’issue d’un combat ardu et éreintant, il revenait à l’État algérien de demander des comptes à ceux qui les ont commis délibérément, ou couverts de tels actes, dans le même temps qu’il aurait du imposer que la justice passe, sur tous les auteurs de crimes de sang. Ce qu’il n’a pas fait. Préférant la politique à courte vue, celle, opportuniste, de l’autruche, et du temps, qui, espérait-on effacerait tout souvenir : ni vu, ni connu, amnistions-nous les uns les autres bonnes âmes, pour que cette décennie noire tombe dans l’oubli,,, jusqu’au prochain épisode. Et pourtant, la destruction des structures armées de l’islamisme politique, à défaut de l’éradication de la vermine islamiste elle-même, grâce, au premier chef, à l’abnégation et au sacrifice de nos officiers et soldats, offrait une occasion en or d’expliquer, sinon de justifier, la faillite morale de certains de nos officiers supérieurs, par l’impératif catégorique de sauver la Patrie en danger. Ce qui ne pouvait l’être, tant que l’Armée refuse de rétablir le Peuple dans son droit de seul Souverain légitime. La fin ne justifie les moyens qu’à ce prix.

    • La justice suisse aurait été mieux avisée de jeter un regard plus curieux sur les activités sur son territoire, de Rachad, avatar de l’ex FIS, sous couvert duquel plusieurs criminels de ‘ex FIS et ex GIA, dont leur argentier, poursuivent leur sale besogne, sous le manteau, en apparence protecteur, de la police et de la justice suisses.

    • Vous me semblez naif mon cher… vous voyez une difference entre musulman et islamiste, juif et huifiste, cretain et christianisme…etc.
      On repond des FAITS et non des IDEES, aussi loufoques soient-elles, que celles que je cite-la. Les faits sont que l’Armee de Liberation, c.a.d. la Glorieuse ALN a ete’ decimee entre 1963 et 1965, par cette ANerie. Les Barbus auquels vous faites allusion sont les forces speciales de cette Anerie, justement, et ils n’ont fait que se battre le sang des Touaregs. Ah les Touaregs, je me demande combien de zombies du nord les aide ces Touaregs, a recuperer leur territoire dans le Sahel.
      Il n’y aura de paix dans cette region qu’apres le reglement definitif et JUSTE, du probleme des Peuples sans Etats ou parfois a plusieurs etats illegitimes.
      Les faits de votre general, sont qu’il a ordonne’ ou endorse’ l’usage d’armes de guerre et de militaires contre des Civils. C’est ce que lui reproche la CONVENTION SIGNE’E par la JAMAHIRIA de labas.
      Un coup de pied de chez les Arabes, un autre de chez les Occidentaux et il leur manque un dernier de chez les autres Africains, c.a.d. les Noirs Africains… avant de s’ecrouler.
      Tout ou tard, ils enttendront de partout « touche pas a ma langue, touche pas a ma religion, touche pas a mon histoire, …. touche pas touche pas …
      C’est inevitable, ca m’a ete’ revele’ par quelqu’un dans une cave avant-hier, ton rasul est arrive’ !!!

      • Des faits et des idées dites-vous ? En avez- vous à nous délivrer ? Apparemment non, puisque vous vous bornez aux éructations et antiennes d’usage. Je sais, probablement mieux que vous, les crimes commis par nos armées stationnées à nos frontières qui, dès l’indépendance acquise, se sont ruées en Wilaya IV et Wilaya III, pour achever, ce qui restait encore à faire, de la sale besogne de l’ennemi. Je vois mal, en revanche, le rapport que vous établissez avec l’ANP, qui fut, et ça c’est un fait, le rempart contre lequel s’est brisée l’ambition de Abassi Madani, Ali Benhadj et consort, de faire de notre pays un Algeristan. Pour le reste, je vois bien que nous n’avons rien à nous dire. Qim di talwit.

        • Qu’importe, je suis content que vous aillez des frontieres… vous delirez ! Au moins, vous ne remettez pas en cause, la differentiation entre l’ALN et l’ANP. Une legere nuance, comme celle entre Liberte’ et democratie !!!
          Decidemment, ils vous ont bien domestique’ !!!

  4. M. Ait Dahmane, vous avez signé une chronique de soutien à ce criminel de Nezzar malgré votre avertissement. Je suis un produit du RCD, un anti-islamiste farouche, mais je suis aussi un intraitable sur la vérité. Coller le génocide de 90 aux seuls groupes islamistes, c’est gober le plan machiavélique des Généraux criminels. les petits islamistes qui sont passer à l’action n’étaient que des exécuteurs d’ordres des services. Si vous croyez que Matoub, Mekbel, Yefsah, Merbah, Benhamouda, les victimes de Brntalha, Béni Messous, Ghelizane sont des victimes des écervelés islamistes, c’est que vous êtes avec la même grille d’analyse de 90. Le matin, liberté, El Watan, le soir (des journaux des services) nous ont formatés. dur dur de déconstruire tout ça…

    • Vous faites une lecture soit hâtive, soit partiale de mon propos, à moins que vous n’ignoriez le sens des mots. Je ne suis pas naïf au point de croire que Belcaïd, Merbah et quelques autres, trop nombreux, soient tous tombées sous les balles du terrorisme islamiste. Certains cercles ont assurément tiré profit de la confusion de l’époque, pour régler quelques comptes ne nature politique ou autre. Sans aller, pour autant, jusqu’à prendre pour argent comptant les fantasmes de François Gèze et Patrick Baudouin, les inventeurs de la fameuse formule «qui tue qui?», pour faire accroire aux ignorants et aux crétins, que toute cette affaire ne serait qu’un complot ourdi par quelques fous furieux de quelque officine des services, pour liquider le peuple qu’elle est sensée protéger. Dans le but évident de faire accroire que les terroristes du FIS et des GIA ne seraient que les boucs émissaires désignés, les victimes expiatoires de prétendus crimes de l’ANP, rien que ça! J’espère que vous disposez de sources plus crédibles pour étayer vos allégations. Je ne suis pas l’avocat de Khaled Nezzar, que je ne connais ni de près ni de loin. Mon seul c’est de défendre l’honneur de mon pays, en disant ce qui me parait juste, vrai ou vraisemblable. Point barre.

    • J’ai un autre point e vue: Nezzar et l’armée algérienne ne sont pas directement responsables des massacres, et ils ont bel et bien défendu le pays contre le terrorisme islamiste. A mon avis ils n’ont rien à voir dans la planification et l’éxécution des massacres du GIA et des autres attaques. Mais ça ne veut pas dire qu’ils n’ont rien à voir dans ce problème. Je les tiens responsables en dernière analyse d’avoir crée le courant islamiste dés la fin des années 70. Ce sont eux qui dirigeaient le pays et ils ont pris de très mauvaises décisions sur le plan de la culture et de l’éducation. Je ne crois pas qu’ils savaient quel monstre ils étaient en train de créer. Une fois qu’ils s’en sont rendu compte il était trop tard. Ils sont donc indirectement responsables de toute la situation, mais je ne cois pas qu’on puisse les accuser d’avoir participé à, et encore moins planifié, la violence des années 90.
      Maintenant, est-il possible que des unités ou des membres de l’armée algérienne aient participé à cette violence? Certainement, et même probablement, mais on ne peut pas accuser l’armée toute entière ou son plus haut commandement d’en être les instigateurs. Enfin, c’est mon avis.

      • Decidemment: « …Ce sont eux qui dirigeaient le pays et ils ont pris de très mauvaises décisions sur le plan de la culture et de l’éducation. Je ne crois pas qu’ils savaient quel monstre ils étaient en train de créer. … »
        J’espere bien que vous ne nierez pas que ces mouchards ont bien pris les armes FRANCAISES, c.a.d. de l’ennemi de l’epoque pour combattre l’ALN, puis celles(armes) fournies par les baathistes et leurs khawas de l’est pour finir ce qui en restait de l’ALN.
        C’est la que je vous pose la question « qui a cre’e qui???

      • Aha ay amedakul, Nezzar et les chefs militaires de l’ANP qui ont fait front au terrorisme islamiste ne l’ont pas créé. Ils l’ont eu en héritage de la gabegie du règne de Chadly Benjedid, Crétin 1er, et du quarteron de militaires en veston qui le conseillaient. Cornaqué, par ailleurs, par sa belle famille, Chadly fut d’abord, sinon l’inspirateur, du moins le signataire du Code de l’infamie. Plus tard, son mentor, Larbi Belkheir, mais pas que, auxquels s’était invité François Mitterrand himself qui les a tous pris sous son aile protectrice. C’est ainsi que le loup fut invité dans la bergerie, légitimité et légalité en prime. Il est vrai que ce courant idéologique n’a jamais cessé de parasiter le Mouvement National, depuis l’allégeance de certains de ses dirigeants à des idéologies, politiques ou religieuses, étrangères à nos traditions historiques. Il a repris racine chez nous au lendemain de l’interdépendance, sous forme d’un groupuscule d’agitateurs dénommé Al Qiyam, l’un des pères putatifs de la Bâdissiya nuvemberiya, sous le patronage de l’inénarrable Malek Bennabi. Houari Boumediene voyait d’un mauvais œil ce courant intégriste, qui, déjà, ne rechignait pas à violenter les femmes et jeunes filles qui, à ses yeux, étaient peu ou prou émancipées. Plus tard, chacun sait les circonstances dans lesquelles le Président Houari Boumediene fut contraint de donner des gages à son propre clan, se croyant obligé d’aller jusqu’à jeter aux chiens Mostfa Lacheraf et Ridha Malek, pour rallier les thèses réactionnaires de Mohamed Salah Yahiyaoui.

        • Corrigendum : Plus tard, à son mentor, Larbi Belkheir, mais pas que, s’était invité François Mitterrand himself pour le conseiller et les prendre tous sous son aile protectrice, .

        • Merci pour cette mise au point. Mon point sentiment est (était plutôt) celui de quelqu’un de désabusé qui « les » met tous dans le même sac, comme le jeune homme qui disait « yetneḥḥaw gaɛ » tandis que vous avez de toute évidence plus de connaissance des différents individus et des différents courants qui ont traversé ce que certains d’entre nous perçoivent comme une entité floue mais distincte qui forme le Pouvoir. Par ailleurs, j’ai déjà dit ici plusieurs fois que compte tenu des conditions objectives de l’Algérie en 1962, tout ce qui est arrivé plus tard en découlait et était inévitable. Seul un grand miracle aurait pu sauver le pays des problèmes qu’il a connus, mais les miracles n’existent pas, ni les grands ni les petits, alors…comme chantait Slimane Azem dans sa chanson I luka ulac lukan (s’il n’y avait pas de si)
          qaren akw medden lukan
          ur tufiḍ d acu y’vedlen
          i lukan ulac lukan
          d acu ara d-yeqqimen
          d ayen illan kan i g ellan…

          • Vous avez raison : les miracles n’existent pas. Ce sont les hommes qui font l’histoire, même si, c’est toujours l’histoire qui les fait. Nous aurons bien du pain sur la planche si nous voulons créer, comme vous dites, les nouvelles conditions objectives, à même d’imprimer un autre chemin à notre Histoire : celui qui mène à la liberté et au bien être de chaque citoyenne et de chaque citoyen, sans exception.

            • C ca! Ils ont ecrit le cahier des charges et a nous autres de bien leur huiler la machine. Le regime doit tomber, d’une maniere ou d’une autre !

  5. C’est trop tard ; la justice Suisse savait que Nezar a un pied dans la tombe ; et comme par hazard il se réveille . Certains nous disent pour l’histoire ;d’autre pour réhabilitè les victimes ; et alors qu’est-ce que cela changera ,oualou,rien . La machine infernale continu , le peuple est mort ,il l’ont asphyxier , il l’on dèbranchè , et ça ce n’est pas un crime . Qui a fabriqué cette horde de djiadiste , c’est papa Toufik et Nezar . On ne peut pas douter de l’honneteté d’Ait Ahmed qui désigne Nezar comme criminel avec des preuves tangible au tribunal de Paris . Dans cette affaire tout le monde est responsable ;et le maitre d’oeuvre de cette malèdiction c’est boukharouba . Azul

    • Les afres de 132 ans de colonialisation y ont prepare’ tout. L’imposture BonARien avait bien une copie du Coran dans sa chambre. Y a de quoi ecrire une fiction de ce qui se passait entre les Emirs de l’Ouest et les comptes bonaRien et Co.
      Et le chameau Marsault, il est passe’ ou, lui?

  6. Puisque M. At Dahman nous a assuré et rassuré, jurant par tous les saints de Méditerranée occidentale, que le vrai pouvoir n’est pas celui qui a exercé le pouvoir d’islamiser le pays, on va dire alors : encore un berbère qui paie pour que vive heureuse l’Algérie arabe musulmane.
    Juste pour l’anecdote, c’est le général Zeroual, en pleine explication avec les islamistes inséparables de l’arabisation pour tout être sensé, a, lui, bel et bien signé le décret d’application de la généralisation de l’usage de la langue de bois hautement inflammable, généralisation dans tous les secteurs. Une sorte de jurisprudence qui serait servie tous les matins par la suite jusqu’à la prière de Ali Belhadj en plein Tizi.

    • Que vous répondre? L’ironie seule n’est pas un argument suffisant. Pas plus que les obsessions : Delenda Carthago, n’est pas Caton l’Ancien qui veut! Encore moins la récitation du vademecum du petit scout aux ordres d’aselway aqewqaw.

      • Ah, parce que vous avez besoin des autres pour delinder ! Et puis quelle pertinence dans la comparaison ! Quelle civilisation ! Quel conseil des suffetes vrai pouvoir qui gouverne au nom du peuple et des dieux ! Quelle cité commerçante ! Quel peuple identifié ! Quel architecture ! Quelle créativité ! Quels mythes fondateurs ! Quelle histoire ! Quel rayonnement international ! Quelle fondateurs venus d’outre mer ! Etc.
        Bref le qawqawisme dans toute sa splendeur ! Et pour compléter le tableau, ça pointe du doigt ceux qui en ont toujours marre deg asqewqew.

        • L’Algérie affronte deux forces aussi malfaisantes l’une que l’autre. La première, celle des loups qui nous gouvernent en s’arrogeant le droit de mener ses enfants à la trique, tels des moutons, travestis en parangons de vertu, pour mieux dissimuler leurs intérêts sordides. Ceux-là devront être combattus jusqu’à ce qu’ils débarrassent le plancher, afin que le peuple algérien puisse, enfin, prendre ses affaires en main. Il faudra combattre la seconde, avec la même détermination, celle dont le travail de sape et de démoralisation vise à diviser les enfants du pays, en tentant de les détourner vers des chikaya d’arrière garde, et autres moulins à vent.

  7. Il y a en effet les loups qui nous gouvernent; mais il y a aussi ceux qui partagent les fondamentaux de ces mêmes loups faisant semblant au passage d’être mécontents sur le sucrage de la tasse de café. Les premiers ont le mérite d’agir en plein jour; les seconds sont nettement plus pernicieux.

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