Plusieurs milliers de partisans d’Abir Moussi, une opposante farouche au président tunisien Kais Saïed, en détention depuis plus de 10 jours, se sont rassemblés dimanche dans le centre de Tunis, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Revêtus de t-shirts à son effigie, entre 1 500 et 2 000 personnes sont descendues dans la rue pour protester contre l’arrestation le 3 octobre puis le placement en détention deux jours plus tard de Mme Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL).
Elle fait l’objet d’accusations relevant de l’article 72 du code pénal qui prévoit la peine capitale pour toute personne jugée coupable « d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ».
« Honte honte, ils ont condamné Abir parce qu’elle résiste » au président Saied, a crié la foule.
« Avec l’âme, avec le sang, on est avec toi Abir », ont encore scandé les manifestants, dont beaucoup brandissaient des pancartes avec une photo, en tenue d’avocate, de Mme Moussi, connue pour ses talents oratoires.
Virulente critique à la fois du président Saied et du parti islamo-conservateur d’opposition Ennahdha, Mme Moussi, 48 ans, est accusée par ses détracteurs de vouloir rétablir un régime autoritaire à l’image de celui du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 à l’issue de la première révolte du Printemps arabe.
Celle qui a dénoncé à de multiples reprises « un coup d’Etat » de M. Saied a été arrêtée le 3 octobre devant le palais présidentiel de Carthage et placée en garde à vue.
Selon son parti, Mme Moussi, une ancienne députée, s’était présentée devant le palais pour déposer des recours contre des décrets présidentiels.
Sur une vidéo postée sur la page Facebook du PDL, Mme Moussi a affirmé avant son arrestation que le bureau de la présidence avait refusé d’accepter son recours et de lui remettre un accusé de réception.
Depuis février, les autorités ont incarcéré plus d’une vingtaine d’opposants, dont le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi et le co-fondateur du Front de salut national – la principale coalition d’opposants – Jawhar Ben Mbarek, ainsi que des personnalités dont d’anciens ministres et hommes d’affaires.
Le président Saied est accusé par l’opposition et diverses ONG de dérive autoritaire depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021.
AFP
Où sont passés les Toufik Ben Brik, Siham Bensedrine et compagnie ?
« Honte honte, ils ont condamné Abir parce qu’elle résiste » au président Saied, a crié la foule. »
Analysez cela comme vous voulez, ses dits « violations » sont crimes, parce qu’ils remettent en cause les fondements structurels de cette Nieme jamahiria khouroutia, concue comme un autre accessoire a la Umma khorotia. Allez-y comme vous voulez, ces lois des jamahiria ne sont que des atteintes flagrantes a la conscience, droit d’expression, de rassemblement et d’exercise politique des populations expose’es et soumise a pas moins qu’un genocide ethnique, car que se soit en Tunisie ou n’importe ou en Afrique, en Turquie, en Asie, en Egypte, Syrie, Kurdistan… la dite oumma ou communemment connu le kaliphat, n’est qu’un projet d’epuration ethnique – contraire a toutes les conventions internationales auquelles ces jamahirias sont signataires. Elles s’y sont presse’es a la signature, pour une reconnaissance qu’elles savent ILLEGITIME.