22 novembre 2024
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Rachida Dati, du mérite républicain à la marque médiatique

Rachid Dati
@Rachid Dati.

Depuis son arrivée au ministère de la Culture, Rachida Dati ne cesse de susciter des étranges réactions. « Elle a de la gouaille », « Elle n’a pas sa langue dans la poche », « C’est une combattante », «Elle sera une terrible adversaire du Front National », etc.

Et puis « Elle vient de l’immigration », « Elle a du mérite », « C’est une représentante de la réussite républicaine », « Son parcours est impressionnant ».

Étrange car on a ce gout amer de la suspicion, Rachida Tati n’a rien d’autre à offrir comme compétence ? A-t-elle toujours été mise en avant comme « caution » de la politique « des quartiers » ?

Je pense personnellement que Rachida Dati est l’inverse absolu de l’exemple pour les enfants de l’immigration. L’image qu’elle n’a cessé de véhiculer est justement celle d’une personne que beaucoup n’osent avouer comme étant la grossière attitude de ses origines.

Pourtant on les a entendus fort lorsqu’ils murmuraient que Rachida Dati à la culture c’est comme Booba à l’Académie française. C’est un propos que j’ai réellement entendu dans un média et qu’on comprend dans les sous-entendus de beaucoup.

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Ils pensent très fort qu’elle est la parfaite représentante du « wech-wech » et du bling bling de ceux qui sont portés au sommet depuis très bas, soit les façades des politiques sociales.

Rachida Dati est devenue une marque médiatique, une star. On la demande, on l’attend, elle est la parfaite cliente des médias qui veulent du clash, du coup de poing et des humeurs hurlantes.

Rachida est une catastrophe pour tous les jeunes petits-enfants que j’ai eus comme élèves et étudiants. Elle est ce qui est le boulet qui les empêchent d’avoir enfin une visibilité positive.

Que le lecteur ne se méprenne pas, je suis respectueux de la personne mais je ne peux me priver d’analyser objectivement le phénomène médiatique Rachida Dati. C’est une attitude publique qu’elle assume.

Tout commence par le mérite républicain

Elle est la fille d’une famille nombreuse algéro-marocaine, de condition assez modeste. Rachida a raison de dire à la face du monde qu’elle n’est pas née avec une cuillère d’argent dans la bouche.

Son parcours prouve qu’elle s’est acharnée à étudier sérieusement en multipliant les petits boulots, Rachida Dati s’est hissée au sommet de la magistrature.

Gouvernement Attal : Rachida Dati nommée et des poids lourds confirmés

C’est également très honorable qu’elle ait été repérée par le milieu politique et a été propulsée aux premiers rangs d’un parti de droite, majoritaire à l’époque. Légitimement, elle accède au poste de ministre de la justice, l’un des prestigieux ministères régaliens.

Jusque-là, la fierté que nous avions envers la personne fut grande. Elle a construit son parcours exceptionnel par son propre mérite. On peut confirmer que ce fut une véritable représentante de la méritocratie française.

Oui mais voilà, patatra, la suite fut un désastre. Et les détracteurs qui l’attendaient au tournant à cause de son origine ont toujours ce léger sourire méprisant très significatif au coin des lèvres.

Le bling bling trumpiste

Une fois arrivée, Rachida Dati n’a pas fait preuve de ses compétences, qui sont certainement indéniables, mais par son attitude.

Tout le monde se souvient de ses photos dans la presse people, de sa propre volonté, avec des vêtements et chaussures de luxe. Elle en a fait son image, tout à fait décomplexée. Vous vous imaginez de la pensée et des dires de ceux qui l’attendaient pour ce rôle.

Puis le show Rachida dans les médias n’a jamais cessé. Mais pire encore, un positionnement de droite que personne n’avait osé avouer tant ils étaient extrêmes. Sa tonalité est celle d’un bateleur des estrades, à la Donald Trump par ses propos.

On en rirait de sa position politique car avec ces idées, Rachida Dati ne serait pas Rachida Dati car ses parents n’auraient pas eu la chance de trouver leur place en France. S’en est-elle rendu compte ?

Un opportunisme assumé

Et voilà que cela continue, Rachida est une prise de guerre par le débauchage d’une personnalité connue de la droite. Voilà de nouveau son rôle de caution d’une femme issue de l’immigration.

Dès son arrivée elle fait du Rachida Dati en annonçant que son but est l’élection à la mairie de Paris. C’est en fait insinuer sans complexe que le ministère de la culture n’est qu’un marche pied pour son ambition personnelle.

Il y a encore quelques mois, elle affirmait « les débauchés de la droite et de la gauche par Emmanuel Macron sont des traitres ».

Mais croyez-vous qu’elle en a conscience ? Certainement mais cela ne la touche jamais lorsqu’il s’agit d’une opportunité d’être  à la lumière et obtenir des postes prestigieux.

Bravo, la représentante des enfants de l’immigration !

Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité

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