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À Tunis, 4e samedi de mobilisation contre les restrictions des libertés

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Des centaines de Tunisiens ont de nouveau défilé aujourd’hui dans les rues de la capitale, marquant pour la quatrième fois consécutive ce mois‑ci une mobilisation citoyenne contre ce que les manifestants dénoncent comme un recul des libertés publiques et une dérive autoritaire du pouvoir en place. 

Organisée à l’appel de partis politiques d’opposition, d’associations civiles et d’organisations citoyennes, la marche s’est élancée en milieu d’après‑midi depuis l’avenue des États‑Unis jusqu’à la place de l’Indépendance. Sous le slogan « Les chaînes se briseront », emprunté à un vers de l’hymne national, les participants ont scandé des appels à la liberté d’expression, à la fin des arrestations politiques et à la restauration des droits fondamentaux. 

Une opposition unie face au pouvoir

Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement d’ampleur croissante qui dure depuis plusieurs semaines, réunissant des forces politiques et sociales jusqu’ici fragmentées autour d’une même revendication : la fin de ce qu’ils qualifient de « règne solitaire » du président Kaïs Saied et la restauration d’un espace démocratique pluraliste. Selon des dépêches internationales, des activistes et figures de l’opposition de différents horizons ont convergé vers ce rassemblement, marquant un tournant dans l’unité de la contestation. 

Les manifestants ont notamment brandi les portraits de politiciens, journalistes et activistes emprisonnés, transformant la marche en un symbole de solidarité et de résistance face à une répression jugée sans précédent. 

Des condamnations politiques au cœur des griefs

Au centre de cette dissidence figure la récente condamnation à 12 ans de prison d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, jugée dans une affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État » ; elle est en détention depuis 2023. D’autres personnalités, parmi lesquelles Ayachi Hammami, Ahmed Néjib Chebbi et Chaïma Issa, ont également été incarcérées ou condamnées ces dernières semaines, selon des reportages locaux. Pas seulement, les procès de militants politiques, d’avocats se multiplie.

Pour les protestataires, ces lourdes peines et procédures judiciaires traduisent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, visant à étouffer toute opposition critique. 

Un contexte politique répressif

Depuis 2021, le président Kaïs Saied a concentré tous les pouvoirs entre ses mains, gouvernant essentiellement par décret et s’attirant les critiques tant internes qu’internationales pour la restriction des libertés démocratiques et l’affaiblissement des institutions indépendantes. Cette mesure autoritaire a suscité l’inquiétude de nombreuses organisations de défense des droits humains face à ce qu’elles considèrent comme un étouffement progressif de l’espace civique tunisien. 

Face aux mobilisations grandissantes, les autorités ont jusqu’ici répondu par des mesures judiciaires et policières visant à dissuader les opposants, mais sans parvenir à endiguer totalement le mouvement de contestation, désormais hebdomadaire dans les rues de Tunis. Le président tunisien se retrouve de fait de plus en plus isolé de la société civile et de la classe politique qu’il passe son temps à critiquer et à condamner.

Mourad Benyahia 

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