Pendant que des milliers d’Algériens marchent pour la cause palestinienne sur instruction secrète du pouvoir, les tribunaux continuent de condamner les activistes pour leurs opinions.
La chambre criminelle près la cour de Khenchela a confirmé la terrible peine prononcée en première instance contre le détenu d’opinion, Abdelghani Chenaguer. Il a été condamné en deuxième instance à 5 ans de prison ferme et à 200 000 dinars d’amende.
Il est à noter qu’il avait été condamné en première instance par le tribunal criminel de Khenchela à 05 ans de prison ferme.
Abdelghani Chenaguer, a été transféré en urgence à l’hôpital Boushaba, à Khenchela, à la suite de la détérioration critique de son état de santé en raison de la grève de la faim qu’il observe depuis le 3 juillet. Malgré l’insistance de sa famille, il a refusé de s’alimenter. Car il considère que cette action est son recours ultime pour plaider son innocence et son unique accusation, d’avoir utilisé son droit à la liberté d’expression.
Sa famille exprime son inquiétude et lance un appel d’alerte quant aux risques qu’encourt leur enfant. Toutes ses doléances auprès du procureur et du juge d’instruction sont restées vaines. Qu’a donc fait de si grave Abdelkader Chenaguer pour mériter un tel verdict ? A-t-il volé l’argent du peuple ? Tué ? Trahi le serment de Novembre ? Non, il est coupable d’exprimer sans violence son opinion, son désaccord avec ceux qui dirigent l’Algérie d’une main de fer. Ils sont nombreux comme lui en détention. Des centaines. D’autres sont placés sous ISTN. Donc maintenus dans cette Algérie devenue une prison à ciel ouvert.
Les procès continuent contre les activistes. Les juges ne tremblent plus devant l’iniquité. Ils sont désormais habitués.
La cour de Tizi-Ouzou a prononcé la réduction de la peine prononcée en première instance à l’encontre du détenu d’opinion, Ahmed Amichi, dit Abdelkader. Il a été condamné en appel à une année de prison ferme et à une amende.
Le procès la militante, l’enseignante universitaire, Hakima Sbaihi, est reporté pour le 02 novembre 2023, devant la section correctionnelle près du tribunal de Béjaia.
Après avoir été arrêté la veille en sortant du tribunal et maintenu en garde à vue au commissariat de Château Neuf, l’ex-détenu d’opinion, Soheib Debaghi, a été présenté, mercredi 18 octobre, devant le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs, Alger, puis devant le juge d’instruction du même tribunal qui a ordonné son placement sous contrôle judiciaire.
Synthèse L.M./Cnld