Dans un message publié sur sa page Facebook, à travers laquelle il s’adressait aux militants du parti, Abderrazak Mokri, ancien chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a exprimé un avis opposé à celui du parti et de son président, suite à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle par la Cour constitutionnelle.
Le feu couve au MSP. Abderrazak Mokri a jeté le doute sur la validité des résultats définitifs et, du coup, sur la correction du score du candidat du mouvement islamiste qui a été augmenté de plusieurs dizaines de milliers de voix (de 178 797 à 904.642 voix) par rapport aux résultats annoncés par l’Anie.
Cette sortie est un désaveu à la position officielle du mouvement qui s’est montré plutôt indulgent vis-à-vis de la Cour constitutionnelle qui, a-t -il souligné, dans son communiqué du 14 septembre, « s’est efforcée de corriger ce qu’elle était en mesure de corriger selon les données dont elle dispose, car les violations et violations ont affecté même les premiers rapports au niveau des bureaux de vote ».
Mokri qui semble convaincu que la gestion de l’ensemble du processus électoral a montré que le peuple algérien n’est pas véritablement concerné par les élections et leurs résultats veut prendre à témoin les militants du MSP. Il appelle ces derniers « à être à la hauteur du message de ses fondateurs, de son histoire et de la lutte de ses hommes ».
« Je les appelle, faisant référence aux militants du parti, à ne pas s’impliquer dans une affaire tordue dont ils connaissent la vérité sur le terrain. Je les appelle à être respectueux des valeurs et de la morale. Je les appelle à réaliser que la bénédiction de Dieu est dans ce qui est licite, je les appelle à être à la hauteur du moment historique », a persiflé Abderrazak Mokri.
Dans un message précédent posté sur sa page Facebook, Mokri a fait observer que « la différence dans le taux de participation entre deux institutions officielles ne peut pas être aussi grande », soulignant que « les résultats qui sont décidés par arrangement seront une malédiction pour ceux qui les obtiennent, car Dieu Tout-Puissant ne cautionne pas le travail des saboteurs, et ce qui s’est passé ne fera qu’aggraver l’effondrement de la confiance des citoyens, et de toute façon, ceux qui ont suivi les élections et étaient présents au dépouillement connaissent la vérité.»
La rédaction