Dimanche 21 avril 2019
Aboudjerra Soltani : scandaleuse chasse à l’homme à Paris (vidéo)
Chassez le naturel, il revient au galop ! Et nos médias en rajoutent de belles couches et mettent de côté toute trace de déontologie pour s’adonner, à qui mieux-mieux, à la mise en ligne, en diffusions quasi instantanées, des vidéos qui ternissent les images de ces neuf vendredis successifs pendant lesquels ces foules sages et disciplinées nous ont comblé de fierté.
Nous qui croyions que la violence appartenait au passé !
Nous qui croyions que la vindicte était l’affaire de ceux qui veulent nous formater pour leur ressembler, barbe et kamis en tuniques uniques d’assimilés !
Nous qui croyions que nos racines de sagesse avaient fini par refleurir en chacun de nous, en ces vendredis printaniers !
Nous qui croyions que tout était désormais axé sur le slogan mûr et réfléchi « silmiya, silmiya ! » glorifiant la paix.
Rien ! aucune cause ! aucun forfait politique ! aucun écart diplomatique ne peut justifier qu’un homme du 3ème âge soit ainsi pourchassé, quasiment au pas de course, par des jeunes en furie, en plein Paris !
Même si l’idéologie et le combat politique prônés par Soltani, sont diamétralement opposés au monde universel dont nous rêvons tous pour le pays, il est impossible de refouler ce malaise profond qui vous envahit en découvrant ces images d’un papy fuyant un groupe d’enragés.
Nous qui croyions naïvement que notre peuple mériterait le fameux Nobel de la paix, faut-il déjà déchanter ? Si ça continue ainsi, je crois bien que oui.
User de violence envers ceux qui n’attendent que l’heure H pour en prêcher le recours et qui l’ont encouragé par le passé, c’est assumer un rapport, voire une ressemblance chronique à des êtres dotés d’instincts primitifs extrêmes ! À moins que, à l’insu de notre plein-gré, comme dirait je ne sais plus qui, nous leurs ressemblions déjà ? S’adonner ainsi aux mêmes jeux de vindicte et d’exclusion ne fait que couvrir la cause du 22 février de doses de déshonneur pénible à supporter !
De telles agressions sont condamnables, et nous les condamnons !
Reste à espérer que cela ne se reproduira plus ! ni à Paris, et surtout pas à Alger !