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Affaire Chakib Khelil : la justice suisse dit niet à l’Algérie

Chakib Khelil

La justice suisse a refusé la demande algérienne d’enquêter sur les comptes suisses de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil. Elle a en revanche accepté de collaborer concernant le dossier Abdeslam Bouchouareb, selon Suisseinfos.

L’Office fédéral de la justice a considéré que la requête concernant l’ancien puissant ministre de l’Energie, Chakib Khelil ; était irrecevable et a refusé d’entrer en matière, comme le confirme un porte-parole à la même source :

«Cette demande d’entraide judiciaire ne répond malheureusement pas aux exigences de recevabilité du droit suisse ce qui signifie que la demande ne peut être transmise pour l’instant à l’autorité requise pour exécution. C’est pourquoi l’Office fédéral de la justice a transmis une demande de renseignements complémentaires à l’autorité requérante le 7 juin 2021. Depuis, l’Office fédéral de la justice a transmis plusieurs rappels à l’autorité algérienne compétente qui sont malheureusement restés sans réponse.»

Voilà qui ne fait pas les affaires de Tebboune qui avait promis de faire  de la récupération de l’argent détourné sous Bouteflika son cheval de bataille. Ce niet poli de la justice suisse concernant le très controversé Chakib Khelil va déplaire à El Mouradia.

L’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb avait été éclaboussé par les Panama PapersLien externe, en 2016, qui avaient révélé le nom de sa société offshore panaméenne et ses tractations pour ouvrir un compte auprès de la National Bank of Abu Dhabi (NBAD) de Genève alors qu’il était en poste, rappelle le site suisse.

Les deux anciens ministres étaient aussi impliqués dans un dossier commun: celui de l’homme d’affaires Ali Haddad, lui aussi exposé dans les Panama PapersLien externe.

Chakib Khelil comme Abdeslam Bouchouareb sont poursuivis et condamnés dans plusieurs affaires de corruption en Algérie. Ces deux anciens ministres étaient incontournables dans la plupart des investissements sous l’ère Bouteflika.

L.M.

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