Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida vient de rendre son verdict dans l’affaire du MAK.
Le tribunal criminel de Dar El Beida a donc dù se prononcer encore une fois sur un procès hautement politique. Ceux qui étaient à la barre n’ont rien de terroristes comme le soutiennent le pouvoir et sa justice. Ils sont en prison pour leurs opinions politiques. La justice a vécu.
Donc cet auguste tribunal et ses juges ont prononcé l’acquittement au profit des détenus d’opinion, Kamira Nait Sid et Bouaziz Ait Chebib. La confirmation de l’acquittement au profit de Smaïl Mendes. Mais le détenu d’opinion Hamzi Lounes a été condamné 3 ans de prison ferme. Il est libérable en octobre prochain.
Le parquet près la chambre criminelle de cette cour d’Alger a requis ce 9 juillet l’aggravation des peines contre Kamira Nait Sid, Ahmed Said Farid et Hamzi Lounis pour les porter à 20 ans de prison ferme. Et 10 ans de prison contre Mendès Smaïl. La réduction de peine au profit de Bouaziz Ait Chebib pour la porter à 3 ans de prison ferme.
Le verdict du procès en première instance s’est tenu les 7 au 08 mars 2023, dans l’affaire de Kamira Nait Sid et de ses co-accusés est le suivant :
Ferhat Mehenni : condamné à la perpétuité
Ferhouh Hanafi : perpétuité
Merzoug Abderrahmane : Perpétuité
Kadi Slimane : perpétuité
Lourghioui Yughurta : perpétuité décédé
Nait Sid Kamira : 02 ans de prison ferme et 50 000 dinars d’amende.
Hamzi Lounes : 05 ans de prison ferme
Ait Chebib Bouaziz : 06 ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende
Ahmed Saïd Farid : 03 ans de prison ferme et une amende de 50 000 dinars avec mandat de dépôt à l’audience
Smail Mendès : acquittement, mais il reste en détention. Le mandat de dépôt décidé dans une autre affaire.
Il y a lieu de rappeler que Loughrioui Jughurta est retrouvé mort, à Paris, en France, le 04 décembre 2022. Son corps a été rapatrié en Algérie quelques jours après.
Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Ces verdicts donnent froid dans le dos et sont la triste illustration de l’absence de l’Etat de droit en Algérie.
L. M.avec le Cnld