Ahcène Cherifi, l’infatigable militant de la cause amazighe, est mort ce dimanche 15 mai.
Son grand âge ne l’a pas protégé du harcèlement policier et des convocations pour d’interminables gardes à vue et des interrogatoires qui font penser aux sinistres années de Boumediene.
Ahcène Cherifi a été arrêté le 4 décembre 2021 par la gendarmerie nationale et placé en garde à vue puis placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed d’Alger jeudi 16 décembre 2021.
Son procès a été renvoyé au 30 mai 2022 au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, avec les autres ex-détenus Ahcène Graichi, Hocine Moula, Mohamed Belkacemi remis en liberté provisoire le 31 mars dernier, rappelle le CNLD.
Ahcène Cherifi est un ancien compagnon de Mohand Ouharoun et Smaïl Medjebeur, arrêtés à Oran et emprisonnés en 1976 à la prison de Berouaguia puis à Tazoult Lambèse, dans ce qu’on appelle l’affaire « des poseurs de bombes ». Il passera dix terribles années de prison.
Dans la matinée du samedi 4 décembre 2021, Ahcène Cherifi, âgé de 70 ans, s’est présenté à la brigade de gendarmerie nationale des Ouadhias (Tizi-Ouzou), puis le soir des gendarmes l’ont accompagné chez lui pour une perquisition à son domicile à Ouadhias. Il a été arrêté après avoir récupéré ses médicaments, il souffre de maladies chroniques.
Ahcène Cherifi ne sera remis en liberté provisoire que le 31 mars 2022 après quatre mois de détention arbitraire à la prison de Koléa.
« Le peuple qui cultive l’oublie n’a pas d’avenir, faites attention », avait Ahcène Cherifi lancé dans un hommage au dramaturge Mohya.
L.M.