Consternation avec les révélations faites par l’inimitable Ahmed Ouyahia ce samedi à la cour d’Alger. Première question : jusqu’où ira l’ancien premier ministre dans ses déclarations ?

Habitué surtout à la langue de bois d’ébène l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a fait des révélations explosives sur les moeurs politiques sous Bouteflika et le degré de prédation qui y avait cours.

Le jugement de l’affaire des usines de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika pour le 5e mandat a pris une sacré tournure ce samedi.

Ahmed Ouyahia qui avait jeté en prison des centaines de cadres sous de fallacieuses accusations de corruption a avoué avoir revendu au noir des lingots d’or, selon de nombreux médias.

Il est question de 60 lingots d’or, selon la presse. La valeur ? La rondelette somme 700 millions de dinars. L’inimitable Ouyahia a doctement expliqué qu’il a bien sollicité le concours de la Banque d’Algérie pour les placer, mais peine perdue, selon lui. Alors l’ancien Premier ministre s’est employé à les écouler sur le marché noir. 

Sans faiblir, Ouyahia jugé dans plusieurs affaires de corruption, a affirmé que ces lingots d’or sont des cadeaux offerts à la président par des émirs du Golfe.

Cette révélation est la pointe apparente d’un iceberg de corruption et de prédation qui a caractérisé les 20 ans de règne de Bouteflika. Tout porte à croire que durant cette période, ce dernier a fait de l’Algérie avec la complicité de ministre et hiérarques du régime une plaque tournante de toutes sortes de détournements.