Les 8 et 9 août 2025, le village de Tiniri, dans la commune d’Akfadou (wilaya de Béjaïa), accueillera un hommage chaleureux et collectif à Khellaf Oudjedi, figure marquante de la scène artistique et militante kabyle.
À l’initiative du collectif des associations socio-culturelles, en partenariat avec l’APC d’Akfadou et les associations d’At Waghlis (El Flay, Tibane, Chemini), cet événement mettra en lumière un homme dont l’engagement n’a jamais faibli, qu’il s’agisse de défendre la langue amazighe, de faire rayonner le théâtre ou de transmettre des valeurs d’ouverture, de culture et de mémoire.
Deux journées entre hommage, débats et création
La journée du vendredi 8 août s’ouvrira à 9h par une cérémonie officielle et une exposition-vente de livres d’auteurs locaux. À 13h, une conférence sur la toponymie amazighe entre déformation et substitution sera animée par Ali Hamlaoui et Athman Rahmani, deux chercheurs du Centre de recherche en langue et culture amazighes (CRLCA) de Béjaïa. À 15h, place au témoignage et à la parole partagée : amis, compagnons de route et proches de Khellaf Oudjedi participeront à une table ronde baptisée « Bouillon-culture ». En soirée, la troupe ISEFLAN présentera une performance artistique intitulée Awal, suivie d’un gala artistique à 20h.
Le samedi 9 août, une visite guidée des villages environnants sera proposée aux invités, avant une conférence à 13h intitulée « La littérature orale algérienne de résistance anti-coloniale : le cas de Si Mohand Ou Mhand », présentée par l’universitaire Oulebsir Rachid. La clôture se fera en musique, en poésie et en fraternité, lors d’un second gala artistique en soirée.
Un hommage enraciné dans la mémoire vivante
À travers ce programme riche et ouvert, c’est bien plus qu’un hommage : c’est un acte de transmission. Khellaf Oudjedi, par son œuvre, sa présence sur les scènes, dans les villages et dans les luttes, incarne une certaine idée de la culture kabyle — à la fois enracinée et tournée vers l’universel. Cet événement entend non seulement saluer son parcours, mais aussi nourrir la réflexion, le partage et l’imaginaire.
Djamal Guettala
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