La manifestation artistique et créative « Tinda 25 – Technologie et innovation dans le design et les arts » a débuté mercredi à l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger. Placée sous le thème « L’art et le design algériens à l’ère de l’intelligence artificielle », cette rencontre réunit des universitaires, experts, artistes et étudiants pour débattre des enjeux liés à l’intégration du numérique dans la création artistique.
Le directeur de l’école, Belhaj Trichaoui, a rappelé que « Tinda » est devenue un rendez-vous annuel incontournable, offrant une plateforme de réflexion sur les transformations artistiques induites par l’IA. L’expert en stratégies d’intelligence artificielle, Hassan Aqqoun, a souligné que ce secteur ouvre « de vastes perspectives pour renforcer l’innovation artistique », tout en appelant à préserver la spécificité culturelle algérienne dans cet univers numérique mondialisé.
Le directeur général adjoint du Bureau national des droits d’auteur, Delmi Mehdi, a insisté sur la nécessité de repenser le cadre légal afin de protéger les droits des créateurs face aux nouvelles pratiques artistiques liées à l’IA. Il a annoncé la préparation d’une charte nationale d’éthique de l’intelligence artificielle.
La manifestation, qui se poursuivra jusqu’au 13 juin, inclut des ateliers pratiques pour étudiants et un concours de projets artistiques numériques. Parmi les autres thématiques abordées : l’histoire de l’art à l’ère de l’IA, les défis pédagogiques, et les pratiques créatives avec les outils d’IA générative.
Cette initiative illustre la volonté algérienne de conjuguer tradition artistique et innovation technologique pour affirmer son identité dans le paysage numérique mondial.
Djamal Guettala