27.7 C
Alger
mercredi 6 août 2025
Accueil360°Algériens de l’étranger : un retour impossible, des prix inabordables

Algériens de l’étranger : un retour impossible, des prix inabordables

Date :

Dans la même catégorie

Crash d’un avion de la Protection civile à Jijel : quatre victimes

Un avion de reconnaissance de type Zilin, appartenant à...

Marche de soutien à Gaza : le «oui mais non» des autorités algériennes ! 

Malgré un soutien affiché à la cause palestinienne, les...

L’olive de Philippe Auguste !

Je le croyais disparu dans les ténèbres du paysage...

Kabylie : à Aït Bouadda, Yacine Brahimi offre un stade à la terre de sa mère

Le village d’Aït Bouadda, dans la commune d’Azazga (Tizi-Ouzou),...

Financement « halal » ou culpabilisation en douce ?

Il aura fallu attendre des années, mais c’est désormais...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Alors que les vacances d’été touchent à leur fin, des milliers d’Algériens établis à l’étranger – notamment en France – vivent une véritable course contre la montre pour trouver un billet retour. Mais cette année encore, les prix atteignent des sommets et les places se font rares, sinon inexistantes, à partir de la mi-août.

Sur le site d’Air Algérie, il est devenu impossible de réserver un vol entre Alger et Paris entre le 15 août et le 1er septembre. Et lorsqu’une place apparaît, elle dépasse souvent les 78 000 dinars – soit environ 300 euros au taux parallèle, et plus de 500 euros au taux officiel. Un tarif qui s’applique uniquement aux non-résidents lorsqu’ils paient en dinars.

Le constat est identique sur les autres liaisons. À titre d’exemple, le vol Béjaïa–Lyon ne réapparaît qu’à partir du 2 septembre à plus de 85 000 dinars. Les vols Oran–Marseille, eux, affichent complet du 15 au 24 août, avec des prix dépassant les 66 000 dinars lorsqu’une place se libère.

Les compagnies low cost aussi s’envolent

Si les compagnies à bas coût n’affichent pas encore complet, leurs tarifs explosent. Chez Transavia, un vol Alger–Paris atteint 412 euros le 24 août. Il faut attendre début septembre pour le voir retomber à 204 euros. Même logique pour Alger–Lyon, qui passe de 364 à 171 euros.

Chez ASL Airlines, un vol Alger–Lyon est proposé à 440 euros le 26 août, contre seulement 70 euros le 9 septembre. Le Paris–Alger atteint quant à lui 501 euros à la même période.

Volotea n’échappe pas à la tendance : le vol Sétif–Lyon s’élève à 410 euros fin août, pour chuter à 67 euros mi-septembre. Quant à Vueling, la compagnie espagnole affiche un Marseille–Alger à 482 euros le 18 août, contre 61 euros début septembre.

L’offre ne suit toujours pas la demande

Chaque année, le scénario se répète. Chaque été, la diaspora algérienne dénonce le manque de vols, le manque d’anticipation, et la politique tarifaire injustifiée d’Air Algérie et consorts. Et chaque année, les autorités semblent découvrir la situation. Pourtant, les chiffres sont là, connus de tous : à l’approche de la rentrée scolaire et professionnelle en Europe, la demande explose. Mais rien ne bouge.

Ce déséquilibre entre l’offre et la demande ouvre un débat récurrent mais jamais tranché : celui d’un véritable service public aérien. Faut-il laisser les lois du marché dicter leurs règles au détriment du droit fondamental à la mobilité ? Pourquoi ne pas programmer davantage de vols pendant les périodes de pic ? Pourquoi ne pas encadrer les prix ? Pourquoi ne pas favoriser une concurrence réelle et équitable pour casser ce monopole de fait ?

Au final, ce ne sont pas seulement des billets d’avion que réclament les Algériens de l’étranger, mais du respect. Respect pour leur contribution à l’économie, pour leur attachement au pays, pour leur fidélité malgré les obstacles.

À l’heure où l’on parle de liens renforcés avec la diaspora, il serait peut-être temps de commencer par leur garantir un vol de retour à un prix raisonnable.

Djamal Guettala

Dans la même catégorie

Crash d’un avion de la Protection civile à Jijel : quatre victimes

Un avion de reconnaissance de type Zilin, appartenant à...

Marche de soutien à Gaza : le «oui mais non» des autorités algériennes ! 

Malgré un soutien affiché à la cause palestinienne, les...

L’olive de Philippe Auguste !

Je le croyais disparu dans les ténèbres du paysage...

Kabylie : à Aït Bouadda, Yacine Brahimi offre un stade à la terre de sa mère

Le village d’Aït Bouadda, dans la commune d’Azazga (Tizi-Ouzou),...

Financement « halal » ou culpabilisation en douce ?

Il aura fallu attendre des années, mais c’est désormais...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici