Mercredi 1 juillet 2020
Ali Haddad condamné à 18 ans de prison, Ouyahia et Sellal à 12 ans de prison ferme
Le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a condamné, mercredi, l’homme d’affaires Ali Haddad à 18 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions DA, ainsi qu’une peine de 12 ans de prison ferme et une amende d’un (1) million DA à l’encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Le grand absent dans ce procès comme dans d’autres liés à la corruption est sans nul doute Abdelaziz Bouteflika et son frère Saïd Bouteflika. La justice a jusqu’à présent préféré regarder ailleurs que de les convoquer.
En revanche, c’est une lourde peine qu’a prononcée le tribunal de Sidi M’hamed contre l’ancien patron des patrons algériens Ali Haddad et deux anciens puissants premiers ministres de Bouteflika.
Ali Haddad et ses co-accusés sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation liés à la corruption dont l’obtention de privilèges, d’avantages et de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d’intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics.
Le tribunal a également ordonné la confiscation de tous les biens des accusés dans l’affaire d’Ali Haddad dont les comptes bancaires ont été gelés, tandis que les cinq frères d’Ali Haddad (Rebouh, Mohammed, Omar, Soufiane et Meziane) ont été condamnés à 4 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions DA chacun.
Le Tribunal a décidé aussi l’extinction de l’action publique pour l’accusé Abdelmalek Sellal dans l’affaire de financement de la campagne électorale pour la Présidentielle d’avril 2019.
Les deux anciens ministres, Mehdjoub Bedda et Youcef Yousfi ont écopé de 2 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500.000 DA chacun, tandis que l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Le tribunal a également condamné par contumace à 20 ans de prison ferme et une amende d’un (1) million DA, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb contre lequel un mandat d’arrêt international a été émis.
Il a prononcé, en outre, des peines de 10 ans de prison ferme assortis d’une amende d’un (1) million DA à l’encontre de l’ancien ministre Ammar Ghoul, une peine de 2 ans de prison ferme à l’encontre des anciens walis d’El Bayadh, Abdellah Benmansour et d’Annaba, Mohammed Selmani, de 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500.000 DA à l’encontre de l’ancien ministre, Abdelkader Kadi et de 3 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500.000 DA à l’encontre de Amara Benyounes et Boudjemaa Talai.
Le tribunal a condamné les accusés à verser un montant de 135 milliards centimes au Trésor public à titre de réparation in solidum.
Les directeurs généraux des entreprises portuaires de Béjaia, Achour Djeloui, de Mostaghanem, Bouledjouidja Ryad et de Djendjen (Jijel), Houari Abdeslam ont été acquittés dans cette affaire.
Le procureur de la République près le Tribunal de Sidi M’hamed avait requis, le 24 juin dernier, des peines de 15 ans de prison ferme à l’encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et de 18 ans contre Ali Haddad.