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Ameziane Hadj Ali, un chef kabyle qui a choisi Prague

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Il existe des destins qui racontent la force d’un peuple à travers le parcours d’un seul homme. Celui d’Ameziane Hadj Ali, du village Takoucht, Bouzeguène en fait partie. Il tient une prestigieuse table à Prague.

S’installer dans un pays lointain, sans repères communautaires, relève déjà du courage. Prague (République tchèque) — ville où bien peu de Kabyles ont posé leurs pas — est devenue pour lui un terrain d’épreuves, mais aussi de renaissance.

Pour s’intégrer, il a dû affronter trois obstacles majeurs : la langue, l’adaptation culturelle et l’absence d’une communauté sur laquelle s’appuyer. Beaucoup auraient renoncé. Lui a persévéré.

Des racines dans la cuisine

Depuis l’enfance, Ameziane aimait cuisiner. Aux côtés de sa mère, il observait les gestes, apprenait les odeurs, les textures, la patience. C’est là que s’est éveillée sa vocation.
Plus tard, un ami lui propose un poste dans une pizzeria du centre de Prague. Il accepte. Pendant deux ans, il se forme, grimpe les échelons, apprend la rigueur du métier, tout en poursuivant des études culinaires. 

L’exigence de la perfection

Avec une ténacité qui le distingue, il s’impose peu à peu dans l’univers exigeant de la gastronomie. Dans un pays aux codes nouveaux, il relève chaque obstacle avec travail, humilité et une obsession magnifique : la perfection.
Prague devient son espace de création, son laboratoire de saveurs.

Il garde un faible pour la langue de veau et les grillades façon steak house. Mais il reste profondément kabyle : il porte avec lui une mémoire culinaire qu’il n’a jamais reniée.

Le couscous au Parlement

Un jour, il prépare le couscous national pour des parlementaires américains invités par le Parlement tchèque.
La scène est symbolique : un plat identitaire servi dans un haut lieu institutionnel, qui raconte à la fois son parcours, son talent et sa fierté.

Une réussite exemplaire

De défi en défi, Ameziane s’est hissé parmi les chefs qui comptent.
Parce que dans tout ce qu’il entreprend, il met son cœur, son talent…
et cette touche de fierté kabyle qui ne l’a jamais quittée.

Et aujourd’hui, la cerise sur le gâteau… Aujourd’hui, Ameziane Hadj Ali franchit une nouvelle étape :
il se consacre à l’édition de son premier livre de recettes culinaires.

Un projet qui ne célèbre pas seulement sa réussite,
mais transmet une histoire, une identité, une mémoire.
Une manière de partager au monde ce que Prague lui a donné,
et ce que la Kabylie ne lui a jamais retiré.

Aziz Slimani

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