Le 11 décembre 2022, une initiative citoyenne appelait la diaspora algérienne à prendre ses responsabilités historiques au regard de la dérive autoritaire du régime algérien.
La diaspora a soutenu massivement le mouvement populaire de février 2019 en poursuivant la mobilisation, en adhérant pleinement à la lutte pacifique pour la rupture avec le système politico-militaire installé depuis 1962 tout en prônant une transition démocratique.
Devant la politique du tout répressif, menée par le pouvoir algérien, la diaspora militante ne pouvait qu’être actrice de ce destin en créant une organisation à caractère politique, qui pose un cadre de concertation et d’action pour servir d’instrument de lutte à une alternative politique démocratique, crédible et reconnue.
Une première étape d’une Convention entre militants de la diaspora a eu lieu le 25 juin 2023 sur la base d’un avant-projet dont les grandes lignes s’inscrivent dans le prolongement du Hirak, mouvement d’expression du peuple algérien dont les fondamentaux sont :
● La démocratie
● L’unité dans la diversité
● La lutte pacifique
Les échanges et débats ont permis d’identifier les points de convergence de la majorité des militants engagés dans cette initiative. D’autres questions soulevées dans l’avant-projet sont encore soumises au débat : la question du statut personnel, la proposition de l’instauration d’un pluralisme juridique en réponse aux problématiques de société, la question nationale et les différentes formes d’État décentralisé ainsi que le choix des modes de gouvernance. Ces débats doivent être poursuivis à travers des forums ouverts que l’organisation se doit de prévoir régulièrement afin d’accomplir l’œuvre de la Convention.
Les 15 points de convergence axés essentiellement sur les fondamentaux démocratiques et le respect de la pluralité algérienne portent sur :
● L’État-nation
● La gouvernance
● La transition démocratique
Document. Avant-projet de Convention de la diaspora algérienne
L’État national à refonder
1- Un État républicain fondé sur la souveraineté détenue par le peuple qui élit ses représentants tout en se donnant la possibilité de les révoquer et d’exprimer également sa volonté par voie référendaire.
2- Un État démocratique incarné par une communauté de citoyens dont les principes de liberté, d’égalité, notamment entre les hommes et les femmes, et le principe du pluralisme, sont respectés.
3 – Un État de droit qui consacre la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
4- Un État neutre, inclusif, qui consacre la séparation du religieux et de l’État.
5- Un État civil, dont l’institution militaire, chargée de la défense du pays, est subordonnée de facto et de jure au pouvoir civil.
6- Un État décentralisé, dont la forme (État régionalisé ou autre) est à débattre pour incarner au mieux la réalité nationale dans ce qui est le plus grand pays d’Afrique avec sa grande diversité territoriale, linguistique et culturelle.
Une nouvelle articulation entre l’État central et les territoires est nécessaire pour favoriser l’expression effective d’une démocratie de proximité au plus près des populations locales et de leurs besoins et permettre l’impulsion de dynamiques de développement plus à même de réduire les disparités et inégalités régionales.
7- Un État respectueux des droits humains et des conventions et pactes internationaux relatifs aux droits humains, notamment ceux qui ont été ratifiés.
● Le respect des libertés individuelles : liberté de pensée, d’opinion et d’expression,
liberté de circulation, liberté de conscience, liberté religieuse et de culte.
● Le respect des libertés collectives : liberté d’association, de réunion et de manifestation.
● Le respect des droits sociaux : le droit de vivre dans la dignité avec l’accès au travail, à un logement décent, à la santé, à la protection sociale, à l’éducation et à la culture.
● Le respect des droits environnementaux : droit de vivre dans un environnement
équilibré, sain, et respectueux de la santé, ainsi que de la faune et de la flore.
La nation à repenser
8- Repenser la nation algérienne et la définir telle qu’elle se traduit dans la réalité avec sa richesse, sa diversité, sa profondeur historique et religieuse, est une nécessité vitale.
La conception idéologique actuelle de la nation n’a généré que divisions, exclusions, tentations séparatistes avec la crainte à terme d’une implosion. Ces fractures induites dans la société risquent également de servir de terreau à l’ingérence étrangère.
9- L’Algérie « algérienne » est plurielle, car la nation « algérienne » est incontestablement multiculturelle, multilingue et doit être reconnue dans ses identités et ses vérités historiques ainsi que dans son ancrage anthropologique méditerranéen et africain qui constitue sa profondeur stratégique.
10- L’intégration de la nation algérienne dans l’ensemble nord-africain qui partage des identités, une histoire, des langues et des croyances communes.
La place de l’Afrique du Nord avec l’espace amazigh sahélien est à repenser pour en faire une grande région à même de peser dans la géopolitique mondiale par sa situation géographique, ses richesses naturelles et culturelles et son potentiel humain à l’intérieur des pays et dans leurs diasporas.
Un mode de gouvernance adapté
11- Les modes de gouvernance doivent favoriser la collégialité pour représenter la société plurielle et éviter la tentation césariste habituelle que confère le présidentialisme par suffrage universel. En Algérie, le mode le plus adapté, serait le régime parlementaire pour exprimer au mieux la souveraineté populaire associé au consociativisme ou démocratie consensuelle, pour un meilleur partage des pouvoirs entre l’État central et les régions.
12- L’exercice démocratique doit se faire en harmonie entre les formes de démocratie représentative, de démocratie directe et consociative, en adéquation avec la réalité de la société algérienne.
13- Le mode électif proportionnel, dans le même esprit, serait plus adapté pour une expression plus équitable de toute l’étendue de la diversité de la population algérienne.
Une transition démocratique pacifique
14- Le passage d’un ordre politique à un autre ordre, doit se faire pacifiquement par la lutte politique en offrant une alternative crédible et solide portée par le rassemblement de forces qui œuvrent à cette transformation démocratique.
15- L’aboutissement de la transition est l’élection d’une assemblée constituante souveraine après avoir trouvé un accord entre les différents acteurs pour élaborer un « Pacte républicain des libertés » dans le but de sécuriser et de rendre irréversible le choix démocratique du peuple algérien.
Ce sont tous ces points d’accord qui serviront de base politique à l’organisation issue de cette initiative citoyenne de la diaspora qui s’inscrit dans le sillage du Hirak. C’est un projet de rupture avec l’ancien système, un projet démocratique, moderne et novateur qui met l’Algérien.ne au centre du politique en prenant en compte sa diversité identitaire et culturelle qui fait sa richesse et son aspiration à la modernité et à la liberté pour vivre, créer et entreprendre.
Ce projet propose un système politique qui rend possible le fait de vivre ensemble dans le respect des différences présentes sur cette terre commune d’Algérie, renforçant ainsi la cohésion nationale pour l’édification d’une Nation forte et unie, en capacité de relever bien des défis et de réenchanter l’avenir.
Le Comité pour le suivi de la Convention.
Ce texte ramène à 1962. Or on est en 2023 et l’islamisme politique est répandu partout dans le monde, dont l’Algérie constitue un fief non négligeable. La volonté du peuple algérien dans sa majorité est d’instaurer une république islamique. Alors trêve de rêveries. Les massacres de 2001 en Kabylie sont passés par là et la Kabylie aujourd’hui aspire dans son écrasant en majorité à devenir une République indépendante.
J’aurai bien aimé applaudir, mais quelle UTOPIE.
Cette junte est arrivée par la force, et elle ne partira que par la force.
Tout le reste n’est que du bavardage.
Jamais ils ne remettront le pouvoir aux civils, et même si par miracle cela arrivait, qui pour reprendre le flambeau ?
Tabou, où les autres islamistes qui l’accompagnent en utilisant à merveille la Taquia ?
Le rêve est permis car il est gratuit, quand je lis sur d’autres sites 3emmi teboune par ci, 3emmi teboune par là,
Il n’y a absolument rien à rajouter.
Beaucoup de Bla Bla Bla, la Diaspora Algérienne n’est pas seulement a Paris. Cessez de parler au nom de la Diaspora algerienne, nous ici en Suisse et aux Emirates on ne vous connait pas et on n’a jamais entendu parler de votre organisation. Tous ces evenements ne sont que du bla bla bla comme la chambre de commerce algerienne a Paris qui n’est qu’une facade et des gens proches du gouvernement mafieux. Parlez de la Diaspora a Paris et laisser les citoyens en Paix.
Nous sommes ouvert au dialogue.
Vous êtes des doux rêveurs!
Beau rêve qui arrive trop tard pour certains et trop tôt pour d’autres… Pendant des décennies, la Kabylie réclamait, criait à l’Algérie algérienne, elle n’a eu que mépris et indifférences comme réponse, elle a été traité de « kharja el oumma al arabiya » et aujourd’hui elle continue a subir des jugements hâtifs d’incompris, avec le même mépris, elle est traitée de séparatiste alors qu’elle n’aspire qu’au recouvrement de sa liberté confisquée en 1857 par la France et en 1962 par l’Algérie.
Beau rêve qui arrive trop tard pour certains et trop tôt pour d’autres… Pendant des décennies, la Kabylie réclamait, criait à l’Algérie algérienne, elle n’a eu que mépris et indifférences comme réponse, elle a été traité de « kharja el oumma al arabiya » et aujourd’hui elle continue a subir des jugements hâtifs d’incompris, avec le même mépris, elle est traitée de séparatiste alors qu’elle n’aspire qu’au recouvrement de sa liberté confisquée en 1857 par la France et en 1962 par l’Algérie.
« … elle n’aspire qu’au recouvrement de sa liberté confisquée en 1857 par la France et en 1962 par l’Algérie. »
liberte’ confisque’e en 1965 – car entre 1962 et 1965, c’etait pas la sieste…plutot le debut des choses serieuses.
Voici un exemple: Que pensez-vous attend la Palestine, quand des frontieres concretes seront etablies? La guerre civile, mon ami, entre Palestiniens, pour qui imposera son MARI-TUTEUR que sont: Iran ou Saouds. La, ca deviendra purement religieux, meme pas spirituel, ca sera une tripartite. Emir-Mullah-President. L’auberge est kadnacee !
JAMAIS de JAMAIS ne ferais-je parti de quelconque association ou ca commence avec des « DOIVENT » bla bla bla…
Citation: « Les modes de gouvernance doivent favoriser la collégialité pour représenter la société plurielle et éviter la tentation césariste habituelle que confère le présidentialisme par suffrage universel. »
Essayer d’organiser des debats et colloques de prise de conscience, citoyenne serait le maximum qui puisse etre realiser. Ce que font les lieux de cultes.
S’il y a un appel a faire, c’est celui de suggerer les Algeriens et les non-algeriens a s’organiser pour debattre en petits groupes locaux, au niveau de quartier, dans l’espoir d’arriver a cerner un agenda de preoccupations de maniere generale et de concretiser une association locale avec un model d’organisation et fonctionnement democratique. « tel microcosme, tel macrocosme »
Dans ce sens-la, je n’ai aucun doute que LMDA se ferait un plaisir sinon un devoir, de publier des compte-rendus qui proviendraient de diverses telles associations avec le partage de methodes, etc. afin que d’autres puissent l’odopter ou s’en inspirer. Ca commence donc a l’individu ! qui fera l’experience de la citoyennete’ au niveau le pus proche de lui, ou il existe.
De cette entreprise pourait naitre une toile d’associations, qui apres un 1ere temps de fonctionnement, c.a.d. de debats et reflections appaise’s, pourrait passer au stade suivant, celui de s’associer avec d’autres associations, par rapprochement geographique. naitra alors la notion de representant et porte parole/delegue'(e). De quelques milliers d’associations en region Parisienne par example, a quelques centaines, jusqu’a arriver peut-etre a quelques dizaines a travers toute la France. De meme serait-il soutable un scenario similaire pour l’Europe occidentale, l’Europe de l’Est, les differents pays d’Afrique, et de meme pour l’Asie et les Ameriques. Je ne suis pas religieux du tout, mais force est de constater que les differentes religieuses operent ainsi, a l’exemple de l’Eglise Catholique. Pas dans son model de fonctionnement qui est contraire a l’idee avance’e dans votre appel, meme si MAL EXPRIMEE, mais sa distribution gographique – ou si vous voulez, une multi-nationale ou organisation politique. Ceci donc, d’un point de vue distribution.
Concernant, le fonctionnement, libre a chacune d’operer comme elle sait/peut. Des echanges et inviatations sont les plus productives, dans le sens d’information, apprentissage et entre-aides. Par example si un Avocat est membre dans une association, une autre sans sans cette capacite’ peut le trouver ainsi pour l’aider dans des demarches, conseiller, etc. Quand une equipe fonctionnelle est mise en place, c’est pour des realisations, dont la 1ere de ces realisations est un model operatoire.
J’ai cite’ les organisations religieuses comme example pour la simple raison que leur puissance 1ere / attout majeur est la FOI en ce qu’ils font.
Ceci dit, en route vers la construction d’un tel tissus, Une Diaspora Organise’e et Discipline’e, j’espere personnellement voir apparaitre regulierement, des contributions/opinions/recommendations telles que celle que je partage ici – plus elabore’e biensur.
Pour cela je dirais que votre « Appel » serait mieux qualifie’e d’ ASPIRATION – que je salue.
Je recommende la lecture de la DECLARATION d’INDEPENDENCE AMERICAINE, qui a aboutit a l’ecriture d’un Remarquable Constitution.
Je ne suggere aucun aboutissement revolutionnaire. Cependant il m’est difficile de ne pas qualifier le regime Algerien, dans ses differentes formes depuis/voir avant l’independence etre autre qu’UNE FORCE IMPERIALISTE, en plaine execution de pas moins d’UN GENOCIDE CIVILISATIONNEL. LE TERME DHIMMISME n’est assez fort pour qualifier son(regime) sa demarche et donc son projet.
Mon souhait est donc, la naissance d’un projet qui aspire les Algeriens a mettre hors-jeu ce regime et associe’s, incluant ses partenaires etrangers.
Pour une fois qu’il-y-a des gens qui ont pris l’initiative de s’organiser et présenté un projet pour faire bouger les choses et voilà que les biens pensant ; rejette tout en bloc avec des suspicions sans raison et sans arguments . C’est grâce au Hirak de l’étranger que le régime a tremblé . D’ailleurs les algériens vivant au pays reconnaissent le combat de la diaspora , dans toute les manifs ils les ont encensés . La critique est facile mais l’engagement est difficile . En 1954 une poignet de jeunes se organisés pour faire face à la 5° puissance ,personne n-y croyait . C’est la mentalité de chez nous dés que quelqu’un prend l’initiative de s’engagé dans un projet en lui tombe dessus . C’est gens prennent un risque ,car ils ne pourrons pas rentré au bled . Alors soyons tolérant et arrêtons d’avoir un préjugé précipité . Azul