Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a récemment plaidé pour la formation d’un « front médiatique national » afin de défendre l’image de l’Algérie et les causes jugées justes par les autorités.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où le gouvernement perçoit certains médias internationaux comme des instruments de propagande au service d’intérêts étrangers.

Un encadrement des médias sous prétexte de patriotisme

Le ministre insiste sur le rôle central des médias nationaux dans la défense des intérêts stratégiques du pays. Il les exhorte à s’unir face aux « campagnes malveillantes » menées, selon lui, par des forces hostiles. La mobilisation des ressources médiatiques devient ainsi un levier de domination régionale et continentale dans la guerre de l’information.

Présentée sous l’angle du patriotisme et de la souveraineté médiatique, cette orientation renforce le contrôle du pouvoir sur les médias nationaux. L’indépendance de la presse, pourtant essentielle au bon fonctionnement de toute société, se retrouve fragilisée. En instaurant un « front médiatique national », l’État impose une ligne éditoriale unique, réduisant ainsi l’espace pour un traitement libre et critique de l’actualité.

Une remise en cause de la liberté de la presse

Le ministre Meziane met en avant la nécessité pour les médias de préserver leur crédibilité tout en défendant les positions officielles de l’État. Cette approche conforte la vision d’une presse soumise au pouvoir, où le journalisme d’investigation et l’esprit critique s’effacent au profit d’un discours institutionnalisé.

L’uniformisation du discours médiatique restreint la pluralité des opinions et favorise l’autocensure au sein des rédactions. Le rôle du journalisme en tant que contre-pouvoir se trouve ainsi relégué au second plan. La mainmise du gouvernement sur l’information devient un outil de contrôle renforcé, limitant la capacité des journalistes à traiter librement les sujets sensibles.

La diplomatie médiatique au service du pouvoir

L’État algérien affiche sa volonté d’accompagner les médias nationaux dans leur expansion à l’international. Cette stratégie vise à renforcer l’influence du discours officiel sur la scène médiatique mondiale. Derrière cette ambition, se dessine un encadrement plus strict du contenu diffusé à l’étranger, consolidant ainsi le contrôle du pouvoir sur la production journalistique.

Un équilibre inexistant entre souveraineté et liberté

La défense de l’image de l’Algérie ne peut justifier la mise sous tutelle des médias nationaux. Le projet de « front médiatique national » s’inscrit dans une dynamique de centralisation de l’information, accentuant la dépendance des médias à l’égard du pouvoir. Loin de garantir une véritable souveraineté médiatique, cette initiative renforce la mainmise de l’État sur l’ensemble du paysage journalistique.

Yacine K.

11 Commentaires

  1. De quel intérêt stratégique dont ce ministre fait illusion ?
    Ce ministère semble est en train de préparer un plan de guerre contre un autre pays qui menace l’intérêt stratégique de l’algérie ?
    L’intérêt stratégique est apparue dans le discour du régime que tout récemment, sans se voiler la face, l’ultime objectif de ce nouveau discour c’est le contrôle pure et simple de l’information alors ainsi, l’intérêt stratégique est garantie par la puissance de l’information sous le contrôle de ce stratége, le minisre de l’information en l’occurrence!

    • C’est ca, ils vont faire la guerre avec des telephones, parce que les avions de chasse ca ne decolle pas. CA PETE AU SOL MEME !

      Ils ne se rendent meme pas compte qu’ils sont dans un etat de decomposition avance’. Le plutot cette jamahiria s’effondre le mieux c’est. C’est inevitable !

      Vous remarquerez que les zaama de la ripostation inter-galactic fait le toutou gentile… attendent des moments opportuns pour essayer de recuperer un quelconque mouvement de jeunes…

      Les uns specialistes des Barils de Petrole et les autres des Masses d’Etudiants…

  2. « … médias internationaux comme des instruments de propagande … ». Le chameau qui ne voit pas sa bosse. Que dire alors des médias nationaux et en particulier l’APS? C’est plus que des instruments de propagande, des instruments de désinformation massive. Encore une fois, ils ont de la veine que le ridicule ne tue toujours pas. Vraiment dommage, on se serait débarrassé depuis longtemps déjà.

  3. Vous bouffez le pays seuls, vous décidez sur tout seuls et vous oppressez tous ceux et toutes celles qui ne vous caressent pas dans le sens du poil, alors vous resterez seuls devant vos aventures que vous seuls, on commencé.
    Nous on s’en lave les mains.
    Alors y’en a marre de votre « nationalisme » a deux balles qui augmente en exponentielle en fonction de vos avantages et de de ce que vous sucer de ce qui appartient au peuple.
    Si 1954 et 1962 ne sont pas deux lecons apprises par coeur, je dis bonne chance pour celui qui vous suit dans le futur.
    Je m’adresse surtout aux kabyles.

  4. Ce type est malade.
    Je l’ai vu comment ils parlait aux caméras.
    Un caméléon assservi pret a vendre son ame au diable pour un tout petit peu de pouvoir.

  5. On dirait que le sinistre se réveille brusquement de sa léthargie! WOw! mais tout est déjà verrouillé @ sidhi seltane!
    Dans les pays ontarguillemets « démocratiques », cette vision doctrinale existe mais elle est sous-tendue par une approche médiatique, pluraliste certes, mais totalement acquise au roman national par le fait même d’appartenance de classe et donc de pouvoir qu’on peut résumer par le dicton : « cause toujours »
    Chez nos généraux, l’équation « ouvre ta guile quand on te le demande » est inadaptée au monde actuel, hélas pour eux!

  6.  » Le front médiatique national  » ….déjà depuis bien lurette qu’il est sous la botte ou plutôt les rangers. Comme les rangers sont très sales actuellement alors on demande à cette presse aux ordres de les nettoyées en léchant avec bcp de salive.

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