Lundi 30 octobre 2017
Appel à une assemblée générale pour mardi 31 octobre
Suite au communiqué du 12 octobre 2017 sur l’état des lieux de l’université, plusieurs collègues de toutes les facultés de l’université de Sidi Bel Abbès ont émis le souhait de relancer le travail syndical au sein de notre établissement. En plus des problèmes spécifiques aux départements et facultés, l’enseignant de l’université de Sidi Bel Abbès souffre de nombreux problèmes liés à l’état de l’université algérienne qui ne cesse de se détériorer. L’absence de communication au sein de cette dernière et le refus de l’existence d’un partenaire social crédible et revendicatif ont mené à une situation de blocage, qui rend incertain l’avenir de l’université. L’absence de consultations, de dialogue ; encore moins ; de négociations a engendré des conflits interminables, une absence d’intérêt pour le développement de l’université et des frustrations de plus en plus grandes, qui ont mené à des drames humains à l’intérieur même de l’enceinte universitaire. A l’université de Sidi Bel Abbès, les problèmes n’ont pas cessé de s’accumuler depuis une décennie. Les enseignants, sans représentation syndicale, sont livrés à eux-mêmes et l’administration, en l’absence d’un partenaire social, s’est limitée à une gestion quotidienne approximative ; sans but ni horizon. – Les décisions irréfléchies et sans concertations dans la gestion pédagogique ont engendré des blocages, voir la fermeture, répétés de l’université et une perte inestimable du temps pédagogique et d’enseignement. – Gestion chaotique de la scolarité due à l’utilisation forcée d’un logiciel payant obsolète. – Problèmes récurrents dans la gestion des carrières et des régularisations financières des enseignants. – Dépassements graves dans la gestion financière des salaires (ponctions illégales). – Applications erronées de la réglementation suivant les facultés (relatives aux charges statutaires, – Avec la perte du pouvoir d’achat, les problèmes sociaux des enseignants ne cessent de s’aggraver. Les jeunes enseignants n’ont plus d’opportunités pour obtenir un logement et pour ceux qui ont « bénéficié » d’un, l’incertitude plane toujours sur le statut de ces logements depuis près de deux décennies. Au niveau national, l’université algérienne est sinistrée et reléguée aux derniers rangs. – Les diplômes délivrés, même dans le cadre du système mondialisé LMD ne sont pas reconnus à l’étranger. – Les franchises universitaires, la liberté de travail, les libertés académiques ainsi que les libertés syndicales ne sont plus garanties. Les pressions de toutes sortes sur les enseignants deviennent insupportables. – Les sommes colossales réservées au secteur n’ont eu aucun effet sur le développement de la recherche, la qualité de la formation ni sur la situation sociale des enseignants ou des étudiants. – Sous le prétexte de crise, des coupes sombres ont été opérées sur différents chapitres du budget présageant un avenir difficile pour l’université. Le budget pour les stages et congés scientifiques est réduit comme une peau de chagrin.
La gestion de cet infime budget entraînera inéluctablement des opérations et comportements qui ne feront que discréditer l’université et l’enseignant aux yeux de l’opinion publique. La situation est grave et alarmante. Seul un sursaut des enseignants et de toute la communauté universitaire pourrait redresser la situation chaotique que traverse l’université. Afin de débattre de la situation de notre université et des moyens à mettre en œuvre pour arrêter cette dégradation continue de l’université, nous appelons l’ensemble des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès à assister à l’assemblée générale mardi 31 octobre à 10 h à la faculté des sciences exactes.