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mercredi 6 août 2025
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Apulée n°10 – Humanité(s) : la chair et les rêves du monde

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La revue littéraire Apulée dirigée par l’écrivain Hubert Haddad (rédacteur en chef) fête ses dix ans avec un numéro d’une ampleur rare, entre engagement, poésie et cosmopolitisme.

Apulée n°10 : Humanité(s), la revue des grands éveils

A numéro fétiche, thématiques exceptionnelles. Le dixième numéro d’Apulée interroge ce que signifie encore “être humain” dans un monde fracturé. Pluralité des langues, mémoire des luttes, poétiques du corps et du vivant : une traversée littéraire et politique essentielle.

De la poésie aborigène aux récits caribéens, des écrivains algériens postcoloniaux aux auteurs roms d’Europe centrale, ce numéro est une traversée polyphonique, entre mémoire et création. On y croise des fictions, des essais, des poèmes, mais aussi des regards visuels, des entretiens rares, le tout porté par une langue exigeante, toujours ouverte. On y trouve dans cette partie des poèmes de poètes algériens comme Smaïl Aït Djaffar, Samira Negrouche, Salah Oudahar…

Une revue pour dire le monde autrement

Depuis sa création en 2016, Apulée s’est imposée comme une revue singulière dans le paysage éditorial francophone. Pensée comme un carrefour littéraire et artistique, elle explore les imaginaires du monde avec une exigence rare, en marge des tendances et des récits dominants. À sa tête, Hubert Haddad, écrivain majeur, défend une littérature-monde, curieuse des marges, des langues oubliées, des pensées en résistance.

Chez Apulée rien n’est anodin. Ce dixième numéro, intitulé « Humanité(s) : la chair et les rêves du monde », marque une étape symbolique. Dix ans de parutions, dix années de dialogues entre continents, entre récits de filiation et visions de rupture. Cette fois, la revue prend pour thème l’humanité elle-même, ou plutôt les humanités, au pluriel : celles qu’on détruit, celles qui résistent, celles qu’il faut réinventer.

L’art, la langue, la liberté

À contre-courant des discours désenchantés, Apulée fait le pari de l’imaginaire comme force politique. Chaque texte, chaque image, chaque voix contribue à ce que la revue appelle une « communauté d’espérance ». Car si les tensions du monde contemporain sont bien présentes – racisme systémique, montée des nationalismes, déracinements climatiques – elles sont ici abordées non par le prisme de la plainte, mais par celui de la création, de l’altérité, de la parole vivante.

Le projet est ambitieux : croiser les disciplines, les formes et les langues pour faire naître une polyphonie libre. On y lit des récits fragmentaires, des lettres, des proses enfiévrées, des entretiens intimes. On y trouve aussi des œuvres visuelles, des photographies, des dessins. Autant de manières d’entrer dans cette « chair du monde » que la revue explore avec rigueur et passion.

« J’ai au plus près du mot tous les sons maintenant

« Je siffle de vieilles chansons

Partout en chaque mot

Font irruption les sens… », écrit Mercé Claramunt dans le poème Habiter le présent traduit du catalan.

Un monde en éclats, des voix en archipel

Ce numéro comme les précédents d’ailleurs est dense. Epais et protéiforme. À travers 416 pages de textes, d’images, de fictions, de poèmes et d’essais, Apulée n°10 rassemble une constellation d’écrivains, penseurs et artistes venus des quatre coins du globe. Des poètes aborigènes d’Australie aux voix caribéennes (Jamaïque, Barbade), des écrivains algériens héritiers des fractures coloniales aux écrivains roms d’Europe de l’Est, le volume donne à lire une humanité multiple, complexe, souvent méconnue.

Le fil rouge est clair : penser l’humain non comme une identité stable, mais comme une expérience traversée par la mémoire, les corps, les rêves et les blessures de l’Histoire. Il ne s’agit pas ici de proposer une définition de l’humanité, mais de cartographier ses formes mouvantes, ses résistances poétiques et ses élans utopiques.

L’art, la langue, la liberté

À contre-courant des discours désenchantés, Apulée fait le pari de l’imaginaire comme force politique. Chaque texte, chaque image, chaque voix contribue à ce que la revue appelle une « communauté d’espérance ». Car si les tensions du monde contemporain sont bien présentes – racisme systémique, montée des nationalismes, déracinements climatiques – elles sont ici abordées non par le prisme de la plainte, mais par celui de la création, de l’altérité, de la parole vivante.

Le projet est ambitieux : croiser les disciplines, les formes et les langues pour faire naître une polyphonie libre. On y lit des récits fragmentaires, des lettres, des proses enfiévrées, des entretiens intimes. On y trouve aussi des œuvres visuelles, des photographies, des dessins. Autant de manières d’entrer dans cette « chair du monde » que la revue explore avec rigueur et passion.

Yacine K.

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