Dimanche 22 novembre 2020
Aqmi : Abou Oubeïda Youssef succède à Abdelmalek Droukdel
L’organisation terroriste, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a nommé Abou Oubeïda Youssef El Annabi à sa tête pour remplacer Abdelmalek Droukdel, tué en juin dernier, lors d’une opération militaire française, dans le nord du Mali.
Le nouvel émir d’Aqmi, Abou Oubeïda Youssef El Annabi, est Algérien. C’est un membre influent d’Aqmi. Le correspondant de RFI à Bamako a visionné la vidéo qui annonce la nomination du nouvel émir d’Aqmi ainsi que d’autres nouvelles.
La vidéo, mise en ligne par l’organe de propagande d’al-Qaïda Maghreb islamique (Aqmi), dévoile le nom de son nouveau chef: Abou Obeïda Youssef Al-Annabi.
C’est un ancien membre influent du conseil consultatif du même groupe jihadiste. Il est donc en terrain connu. Comme son prédécesseur, il est Algérien de nationalité. Son image apparaît dans le document où, vêtu de blanc, il arbore une barbe fournie de la même couleur.
Le commentateur des images fait son éloge et répète, plus d’une fois, que c’est bien Abou Obeïda qui est désormais aux commandes et, pour bien mettre en valeur le nouvel émir d’Aqmi, à côté de sa photo, figurent des informations sur son parcours de jihadiste.
L’organisation terroriste Aqmi a également confirmé le décès de son émir historique, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, selon le SITE Intelligence Group.
Abou Oubeïda est présenté comme le chef du Conseil des notables d’Aqmi et comme le « directeur de communication » vis-à-vis des médias.
Une vidéo de menaces en 2013
« Dans une vidéo du 25 avril 2013, Abou Oubeïda Youssef El Annabi avait appelé à un conflit armé mené (…) contre les intérêts français à travers le monde, probablement en réponse à l’intervention de la France au Mali » au début de l’année 2013, a expliqué le département d’État dans un communiqué qui avait mis sur la liste noir ce chef terroriste.
De fait, dans une vidéo mise en ligne début mai 2013 et datant du 25 avril de la même année, Abou Oubeida exhortait « les musulmans dans le monde entier » à « attaquer les intérêts français partout, car depuis le premier jour de l’agression, ils sont devenus des cibles légitimes ». Il faisait référence à l’opération militaire lancée en janvier 2013 par Paris contre les réseaux islamistes au Mali. Le président François Hollande avait immédiatement réagi en affirmant que la France prenait aux sérieux ces menaces.