7 janvier 2025
spot_img
Accueil360°Arabie saoudite : 338 condamnés à mort exécutés

Arabie saoudite : 338 condamnés à mort exécutés

Selon un décompte de l’Agence France-Presse, au moins 338 condamnés à mort ont été exécutés en 2024 en Arabie saoudite. Un record pour cette monarchie à laquelle le prince héritier Mohammed ben Salman s’emploie pourtant à donner une image moderne et réformiste.

En 2023, il y avait 170 décapitations. Cette année, c’est plus que le double. Une « frénésie d’exécutions ». Dans un communiqué publié jeudi 2 janvier, l’ONG Reprieve et l’Organisation saoudienne européenne pour les droits de l’homme (European Saudi Organization for Human Rights – ESOHR) dénoncent le nombre record de peines capitales exécutées en Arabie saoudite en 2024. Selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, au moins 338 condamnés à mort ont été exécutés l’année dernière dans le pays. Les deux organisations de défense des droits humaines font quant à elles état « d’au moins 345 » exécutions.

« Le couloir de la mort en Arabie saoudite, c’est une boîte noire. Il n’y a aucune transparence, on n’a pas idée de ce qu’il s’y passe. Des gens sont condamnés et exécutés sans avoir jamais parlé à un avocat. Depuis le Covid, les exécutions se font en prison, secrètement. Les corps ne sont pas renvoyés aux familles. On ne sait donc pas comment les gens ont été tués », relève Jeed Basyouni, représentante Moyen-Orient de Reprieve, au micro de RFI.

Selon Amnesty International, qui comptabilise depuis 1990 les exécutions dans ce pays suivant une application rigoriste de la loi islamique, les bilans les plus élevés jusque-là étaient de 196 exécutions en 2022 et 192 en 1995. Le royaume est le pays qui a exécuté le plus de prisonniers au monde en 2023 après la Chine et l’Iran, d’après l’ONG, avec 170 exécutions, selon le décompte de l’AFP. « On ne sait pas ce qui légal ou pas. Vous pouvez être exécuté pour quelque chose qui n’apparait pas clairement dans la loi. C’est totalement arbitraire. Tout le monde est constamment en danger », prévient Jeed Basyouni. 

Parmi les personnes exécutées en 2024, 117 avaient été condamnées pour des affaires de drogue, dont certaines pour simple possession de haschich. Mercredi 1er janvier, encore, le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé l’exécution de six Iraniens dans l’est du royaume pour avoir « introduit clandestinement du haschisch », sans en préciser la date.

- Advertisement -

Avec Rfi/AFP

3 Commentaires

  1. Une « frénésie d’exécutions » pour préparer d’ores et déjà la grande zerda: 2034 FIFA World Cup. Alors que Tebboune avec une pierre à la main est toujours prêt à fracasser le crâne de quiconque oserait sortir des rangs, Ben Salman lui ne fait pas dans la dentelle: il décapite sans aucune autre forme de procès. La bonne gouvernance version wahabite. Tellement efficace que Tebboune en est jaloux et veut faire « mieux » en chargeant les clowns « Zazou Youssef » et « Imadtintin » de menacer de mort sur le territoire français tout opposant à la seule politique dont il est capable: le tout répressif … et l’insulte crasse en direct à la télévision. Dernier haut fait d’armes en la matière: lors d’un discours officiel, traiter d’imposteur et de batard un détenu politique en attente de son procès. Au diable la présomption d’innocence, la nouvelle et victorieuse Algérie n’en a cure!

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles

Commentaires récents