Il n’y a pas à dire, avec Mohamed Ben Salmane, l’Arabie saoudite se modernise au galop, en accordant -via des dispositions que l’on peut qualifier de révolutionnaires pour un pays qui vit encore à l’ère de la djahilia- l’islam avec les diapasons du troisième millénaire.
L’an dernier, Mohamed Ben Salmane (MBS) avait osé clamer que 80% des hadiths étaient faux !
Toujours en 2021, le ministère des Affaires islamiques avait ordonné aux mosquées de régler leurs haut-parleurs à un tiers de leur volume maximum, et de limiter leur usage à l’appel à la prière et non à la diffusion de sermons entiers. Même si la décision avait été initialement controversée par des ultra-conservateurs, elle a fini par être adoptée. Les autorités invoquant, à bon escient, « la santé et le bien-être des enfants et des personnes âgées ».
En ce mois de juin 2022, le cinéaste Bachir Derrais rapporte sur sa page Facebook que le prince héritier a ordonné la réhabilitation des églises et des synagogues tombées en ruine et présentes aux alentours de la Mecque depuis le VIe siècle.
Une instruction a également été donnée pour interdire dans les mosquées tout prêche ou discours antisémite. Selon la même source, une église sera construite au cours de cette année 2022 pour les trois à quatre millions de chrétiens, issus notamment de la forte immigration philippine. Il s’agit en fait de la concrétisation d’un accord signé en 2018 entre le Vatican et l’Arabie saoudite. On reconnait là, la signature conciliatrice du pape François.
À travers ces quelques éléments, il semble bien que l’Arabie saoudite soit prête à tourner la page de la rigueur wahhabite et s’ouvrir aux chrétiens et aux juifs et donc au monde des kouffars.
Cependant, n’oublions pas les 10 ans de prison infligées à Raef Badaoui pour insulte à l’islam, et qui reste pour l’instant soumis à une interdiction de quitter le royaume wahhabite pendant dix ans.
Côté tourisme, l’Arabie saoudite veut tripler son nombre de visiteurs étrangers en 2022 et table sur 100 millions de visiteurs d’ici à 2030 !?
Un autre aspect de la promotion du tourisme sont les « mégaprojets » lancés par le prince héritier, dont une mégapole futuriste de 500 milliards de dollars (plus de 10 fois le budget de l’Algérie), et le réaménagement du site historique de Diriyah, près de la capitale Ryad. « L’Arabie saoudite va changer le paysage touristique mondial, les destinations que l’Arabie saoudite offrira d’ici 2030 sont quelque chose de complètement différent », a assuré le ministre du Tourisme.
Pendant ce temps, après avoir atteint le fond de l’abîme, « l’Algérie nouvelle » creuse… Elle prend au pied levée la décision de prioriser l’anglais au primaire, comme si c’était le français qui est à l’origine de la faillite de l’école…
Pendant ce temps, cherche billet d’avion Paris-Alger désespérément…
Kacem Madani