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Arraisonnement d’Algériens dans la flottille de Gaza : un casse-tête diplomatique pour Alger

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La capture de plusieurs Algériens participant à la flottille de la résistance à destination de Gaza par les forces israéliennes place l’Algérie devant un dilemme diplomatique inédit.

Dans une lettre adressée au ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, le groupe parlementaire de la mouvance islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a dénoncé un « acte de piraterie criminel » et exigé une réaction « urgente et efficace » du gouvernement.

Le texte, signé par le président du groupe, El-Aïd Boughraba, souligne que la détention forcée des volontaires algériens « constitue un attentat flagrant contre les droits humains et une violation grave du droit international ».

Parmi les demandes formulées figurent la saisie immédiate des organisations internationales telles que le Comité international de la Croix-Rouge et les Nations unies, l’ouverture d’une enquête internationale sur « cet acte de piraterie », et surtout des pressions politiques pour obtenir « la libération immédiate et inconditionnelle » des Algériens concernés.

Une initiative étrangère

Pourtant, l’initiative de cette flottille n’a jamais été algérienne. Elle est coordonnée par la Freedom Flotilla Coalition, un réseau international d’ONG et de militants pro-palestiniens provenant de pays comme la Turquie, la Grèce, la Norvège, la Suède, l’Espagne ou le Canada. L’Algérie n’a pas accepté que des bateaux liés à cette initiative démarrent de ses ports. Certains observateurs estiment que la participation de ressortissants algériens pourrait être  instrumentalisée à des fins idéologiques et partisanes, détournant l’attention des priorités nationales et mettant le pays dans une situation délicate.

Un défi diplomatique majeur

La situation pose à Alger un vrai dilemme : comment défendre ses ressortissants sans reconnaître Israël ni engager de discussions directes ? L’Algérie ne reconnaît pas l’État hébreu et n’entretient aucune relation diplomatique avec Tel-Aviv, en cohérence avec sa ligne de solidarité historique avec la Palestine.

Deux pistes semblent envisageables : soit un canal de communication indirect avec Israël – peu compatible avec la politique algérienne – soit la médiation diplomatique d’un pays tiers, déjà engagé dans le dossier gazaoui, comme la Turquie ou le Qatar.

Une épreuve pour la diplomatie algérienne

L’affaire constitue un test délicat pour la diplomatie algérienne, qui doit naviguer entre principes idéologiques et protection de ses citoyens. La réaction officielle d’Alger sera scrutée de près, car elle engage à la fois la crédibilité du pays et la sécurité de ses ressortissants.

Samia Naït Iqbal

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