Trois personnes sont décédées après avoir été touchées par des tirs, vendredi 23 décembre, dans le Xe arrondissement de Paris, a indiqué le parquet, précisant que trois autres personnes avaient été blessées. Le tireur a visé le centre culturel kurde.
Plusieurs coups de feu ont visé le centre culturel kurde à Paris. Trois personnes sont décédées après avoir été touchées par des tirs, vendredi peu avant midi, dans le 10e arrondissent de Paris, a indiqué le parquet, précisant que trois autres personnes avaient été blessées, dont deux se trouvaient en urgence absolue
« Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées » et « les investigations ont été pour l’heure confiées au 2e district de la police judiciaire (DPJ) », a précisé le parquet. Un suspect est visé par un information judiciaire pour des violences à caractère raciste. C’est « un homme âgé d’entre 60 et 70 ans, a été interpellé et placé en garde à vue », a-t-il ajouté, précisant que l’homme est « de type caucasien ».
🔴 ATTAQUE À PARIS : Deux morts et quatre blessés, dont 2 en urgence absolue, dans une #fusillade, aux abords du centre Culturel Kurde Ahmet Kaya, rue d’Enghien dans le 10ᵉ arr. de #Paris.
Le tireur a été interpellé.
"C'est la panique totale", témoigne une commerçante. pic.twitter.com/XFEyT0yVrr— Infos Françaises (@InfosFrancaises) December 23, 2022
« Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées » et « les investigations ont été pour l’heure confiées au 2e district de la police judiciaire (DPJ) », a précisé le parquet.
Si les motivations de l’auteur présumé restent pour l’heure inconnues, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a indiqué à la presse que les « motifs racistes des faits » allaient « évidemment faire partie des investigations qui viennent de débuter ».
Sur BFMTV, la maire du 10e arrondissement Alexandra Cordebard a confié que le tireur était blessé, en urgence relative, et qu’il avait visé « le centre communautaire kurde, le restaurant juste en face du centre et chez un coiffeur aussi en face ». Elle a également prévenu que « le quartier sera probablement bouclé toute la journée ». La procureure de Paris a elle aussi pris la parole.
Le Parquet national antiterroriste est en train d’étudier le sujet, pour savoir s’il se doit se saisir de l’affaire. « Le suspect était déjà connu des services judiciaires pour des faits en Seine-Saint-Denis, et des antécédents aussi près de Bercy, concernant des gens installés dans des tentes, il s’en serait pris à ces tentes » a-t-elle expliqué. Le suspect a été récemment remis en liberté, toujours selon ses propos.
Les faits se sont déroulés rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement, au centre de la capitale. La fusillade a éclaté à proximité du centre culturel kurde et d’un restaurant kurde de la rue d’Enghien. D’après un habitant du quartier joint par RFI, le tireur a d’abord tiré sur le centre culturel avant de se retourner vers le restaurant kurde juste en face, puis le barbier de la même rue.
« Panique totale »
« Sept à huit coups de feu dans la rue, c’est la panique totale, on est restés enfermés à l’intérieur », a témoigné auprès de l’AFP une commerçante d’un immeuble voisin souhaitant garder l’anonymat. Selon un autre témoin, un habitant du quartier qui passait dans la rue et interrogé par l’AFP, « il y avait des gens en panique qui criaient à des policiers : « il est là, il est là, avancez » en désignant un salon de coiffure ». « J’ai vu des policiers rentrer dans le salon où j’ai vu deux personnes à terre, blessées aux jambes, j’ai vu le sang », a-t-il ajouté, décrivant des « gens sous le choc et en panique ».
« Je sais que c’est le centre culturel kurde qui a été touché. Là, je vois des Kurdes qui sont en train de se fâcher contre la police. Ils sont en pleurs. Je connais une des personnes qui étaient là-bas et il m’a bien confirmé que c’était là-bas que ça s’était passé. Le secteur est totalement bouclé », décrit un restaurateur de la rue d’Enghien, au micro de RFI.
Sur Twitter, Anne Hidalgo la maire de Paris a rendu hommage aux forces de l’ordre, et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu’il se rendrait sur place « à la suite de la dramatique fusillade ».
Avec RFI/AFP
Tristesse et colère devant l'attaque terroriste visant le centre culturel kurde Ahmet Kaya à Paris.
Il y a 10 ans presque jour pour jour, étaient assassinées trois dirigeantes kurdes en plein Paris. Ça suffit!
Protection de nos alliés kurdes ici et là-bas.— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 23, 2022