L’attaque israélienne contre l’Iran, survenue le 26 octobre 2024, permet d’esquisser une grille de lecture de la confrontation en cours au Moyen-Orient.
Cette intervention ciblée, dont Israël avait préalablement informé l’Iran, souligne la complexité des tensions régionales au Moyen-Orient, les dynamiques de pouvoir entre grandes puissances, ainsi que les choix stratégiques des acteurs locaux.
Il est essentiel de tenter de décrypter les intentions sous-jacentes et les objectifs stratégiques poursuivis par les protagonistes dans cette crise, tels que la volonté de maintenir une sécurité régionale, de dissuader toute avancée militaire adverse, ou encore de renforcer l’influence géopolitique par le biais d’alliances stratégiques.
Le choix des cibles et l’évitement de certaines installations reflètent une approche calculée, visant, pour le moment, à éviter une escalade incontrôlée. Il est par ailleurs possible d’envisager l’existence d’un accord tacite entre Israël et l’Iran sous le patronage et le contrôle des États-Unis, visant à limiter les hostilités directes tout en maintenant une pression suffisante pour servir les intérêts stratégiques des deux parties.
Cette hypothèse est d’autant plus crédible que la réaction du Guide suprême iranien a été un « ni-ni » qui élude la situation : ni sous-estimation de l’attaque israélienne, ni exagération de cette frappe. Cette hypothèse est avancée par des acteurs locaux, notamment libanais, qui ajoutent souvent, avec un certain humour noir, qu’ils préféreraient être bombardés de la manière dont l’Iran l’a été.
Analyse des cibles : ce qui a été attaqué
Les frappes israéliennes se sont concentrées sur trois cibles principales, chacune ayant un impact précis sur la capacité de défense et les infrastructures militaires de l’Iran.
- Les sites de l’armée régulière iranienne : L’armée régulière de la République islamique d’Iran est largement éclipsée par les Gardiens de la Révolution. En ciblant ces installations, Israël a choisi d’affaiblir les capacités de défense iranienne sans affecter directement les structures plus sensibles des Gardiens de la Révolution, lesquels pourraient réagir de manière plus agressive à des attaques directes.
- Le système de défense aérienne, en particulier les composantes avancées implantées en Syrie et en Irak : Le ciblage des systèmes de défense aérienne témoigne d’une volonté de dégrader la capacité de détection et de riposte de l’Iran. Les systèmes déployés en Syrie et en Irak renforcent la profondeur stratégique de la défense iranienne au-delà de ses frontières. En détruisant ces installations, Israël vise à réduire les capacités de détection et de riposte de l’Iran sur plusieurs fronts, créant ainsi une ouverture pour de possibles futures opérations.
- Les installations de fabrication de drones et de missiles balistiques : Ces infrastructures sont cruciales pour la stratégie de défense asymétrique de l’Iran. Les drones et missiles balistiques compensent la relative faiblesse de l’Iran en matière de puissance aérienne et navale par une capacité de frappe à distance. En ciblant ces infrastructures, Israël cherche à réduire la capacité offensive de l’Iran, notamment en termes d’attaques contre ses alliés régionaux tels que l’Arabie saoudite ou les forces américaines déployées dans la région. Cela limite également la capacité de l’Iran à fournir ces équipements à ses alliés, ce qui impacte l’approvisionnement de l’armée russe en Ukraine, qui repose en partie sur des drones iraniens. Ces drones, largement utilisés par les forces russes, ont permis de préserver certaines capacités militaires. Cela souligne l’importance stratégique de ces infrastructures de fabrication de drones iraniens, non seulement pour le Moyen-Orient, mais aussi dans le contexte de conflits globaux comme celui en Ukraine, mettant en évidence le rôle croissant de la technologie iranienne dans les conflits internationaux.
Analyse des omissions : ce qui n’a pas été ciblé
Israël a soigneusement évité de s’attaquer à certaines cibles stratégiques, témoignant d’une volonté de contrôler l’escalade et de rester en deçà des seuils critiques qui pourraient provoquer une réaction massive.
- Les installations du programme nucléaire iranien : Les sites d’enrichissement d’uranium tels que Natanz et Fordo n’ont pas été visés. Ce choix peut être expliqué par la volonté d’éviter une réaction internationale trop marquée et de ne pas franchir une ligne rouge qui pourrait déclencher une riposte massive de l’Iran. Une attaque directe contre ces installations nucléaires aurait des conséquences directes sur les négociations internationales, en particulier sur le dossier nucléaire, et Israël semble avoir choisi de ne pas risquer un conflit ouvert de cette ampleur.
- Les casernes et équipements des Gardiens de la Révolution : Ne pas cibler directement les Gardiens de la Révolution à l’intérieur du territoire iranien s’explique par leur rôle fondamental dans le régime iranien et leur capacité à organiser une réponse coordonnée. Toutefois, ils ont été ciblés en Syrie et au Liban, en dehors de l’Iran. En les épargnant, Israël minimise le risque d’une escalade immédiate, tout en affaiblissant l’armée régulière. Cette stratégie vise à limiter les représailles tout en maintenant une certaine pression militaire.
- Les lieux de pouvoir à Téhéran : Les centres de décision, tels que le Parlement, les ministères, ou le bureau du Guide suprême, n’ont pas été touchés, ce qui reflète une stratégie de déstabilisation mesurée. Le but n’était pas de renverser directement le régime mais plutôt d’affaiblir sa capacité militaire. Même s’il est dit que ce qui est recherché est de provoquer un renversement par la montée de la contestation populaire, cette prudence pourrait être interprétée comme la volonté de ne pas provoquer un chaos incontrôlé qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour l’ensemble de la région.
- Les installations pétrolières : En ne ciblant pas les infrastructures pétrolières, Israël a probablement cherché à ne pas provoquer de répercussions économiques massives, en évitant une flambée des prix de l’énergie sur le marché mondial. Une telle attaque aurait non seulement affecté l’Iran mais aussi les consommateurs de pétrole dans le monde entier, notamment en Europe. Cela témoigne d’une stratégie visant à minimiser les dommages collatéraux économiques pour ne pas nuire aux alliés d’Israël.
- Les infrastructures névralgiques (réseaux de communication, centrales électriques, etc.) : Le fait de ne pas attaquer les infrastructures civiles vitales montre que cette attaque n’avait pas pour but de paralyser complètement l’Iran mais de le contraindre à revoir sa posture militaire. En évitant une souffrance excessive à la population civile, Israël tente de maintenir une certaine légitimité internationale tout en contraignant stratégiquement l’Iran.
Ce qui ressort de cette attaque : une analyse géostratégique
L’analyse des cibles choisies et de celles qui ont été épargnées démontre qu’Israël et les États-Unis ont opté pour une stratégie de pression graduelle, visant à affaiblir les capacités militaires de l’Iran sans pour autant provoquer une escalade immédiate. Plusieurs conclusions peuvent être tirées de cette intervention :
Les ambitions territoriales israéliennes : une projection vers le « Grand Israël » : En s’attaquant aux infrastructures militaires iraniennes sans toucher aux installations nucléaires, Israël semble chercher à renforcer sa position sur le terrain, notamment en Palestine et au Liban, tout en tolérant tacitement que l’Iran maintienne une capacité de dissuasion nucléaire.
Cette posture s’inscrit dans une vision de long terme, visant à assurer l’élargissement des frontières israéliennes et à créer un espace d’influence plus large dans la région, tout en contenant la menace iranienne à un niveau gérable.
Par ailleurs, cette stratégie pourrait s’inscrire dans une dynamique plus large de reconfiguration du Moyen-Orient, telle qu’envisagée par des analystes comme Robin Wright, qui a projeté une redéfinition des frontières régionales basée sur les tensions ethniques et religieuses.
Cette reconfiguration pourrait offrir à Israël une occasion d’affirmer son influence dans un Moyen-Orient fragmenté. Dans ce contexte, une pression drastique est exercée sur les communautés chiites du Liban Sud et de la banlieue Sud de Beyrouth, dans le but de les pousser à un exode vers un “Chiistan” prévu au sud-est de l’Irak, conformément aux projections de redécoupage régional. À cela s’ajoute l’exode projeté des populations de Gaza, également soumises à des pressions en vue d’une relocalisation forcée. En Cisjordanie, la pression coloniale exercée par Israël sur les populations locales reste tout aussi forte.
Un théâtre iranien périphérique : Cette attaque n’avait pas pour but de transformer radicalement la situation géopolitique de la région. Elle montre qu’Israël considère l’Iran comme un acteur stratégique à surveiller et à affaiblir, sans pour autant chercher à le placer concrètement au centre d’un conflit majeur.
L’Iran est perçu comme un adversaire gênant, mais l’objectif semble être de le maintenir sous pression sans déclencher une guerre totale qui pourrait déstabiliser l’ensemble du Moyen-Orient, une perspective qui pourrait compromettre jusqu’à l’existence même d’Israël.
Un équilibre précaire entre pression et diplomatie : L’attaque israélienne peut être interprétée comme une manière de maintenir une pression constante sur l’Iran tout en laissant ouverte la possibilité de négociations futures.
Israël affaiblit les positions iraniennes en Syrie et en Irak tout en évitant de s’engager dans une confrontation totale qui pourrait compromettre les efforts diplomatiques en cours, notamment sur le programme nucléaire. Cette approche vise à renforcer la position d’Israël dans les discussions internationales en affaiblissant l’Iran militairement.
La réaction des acteurs internationaux : une posture attentiste
L’absence de réaction forte des grandes puissances face à cette attaque montre que celles-ci privilégient pour l’instant le statu quo plutôt que de s’engager dans une confrontation directe avec Israël ou l’Iran.
Les États-Unis, en particulier, semblent favoriser une approche attentiste, permettant à leur allié israélien de contenir la menace iranienne tout en conservant la possibilité de dialogue avec Téhéran. L’Union européenne, quant à elle, continue de favoriser une approche diplomatique afin d’éviter une instabilité économique et énergétique.
Utilisation de la menace iranienne pour détourner l’attention du théâtre palestinien et libanais
Israël instrumentalise la menace iranienne pour détourner l’attention internationale des conflits en Palestine et au Liban, cherchant ainsi à minimiser la visibilité des accusations de crimes contre l’humanité et de génocide. En focalisant le discours médiatique sur la menace iranienne, Israël parvient à relativiser les critiques envers ses actions criminelles dans ces territoires, tentant ainsi de minimiser la portée des réactions internationales négatives.
Parallèlement, l’Iran tente de replacer les préoccupations concernant la Palestine et le Liban au centre du débat international, et tente de placer son programme nucléaire comme une question marginale.
Ces plans de communication jouent un rôle central dans l’élaboration de la stratégie narrative des deux pays. Pour Israël, l’objectif est de réduire la visibilité des gravissimes violations des droits de l’homme commises en Palestine et au Liban, en utilisant la menace iranienne pour contrôler le récit médiatique. Ce contrôle narratif permet de rendre moins visibles sur la scène mondiale les accusations de crimes contre l’humanité et de génocides.
Du côté iranien, la stratégie vise à « délégitimer » les pressions internationales sur son programme d’armement balistique et nucléaire en le présentant comme un élément nécessaire de défense contre l’injustice infligée aux Palestiniens et aux Libanais. En plaçant ces préoccupations au cœur des discussions, l’Iran cherche à transformer son programme nucléaire en un symbole de résistance, légitimant ainsi son rôle de « défenseur » des populations opprimées face à Israël.
Ces stratégies de communication sont donc des leviers puissants pour modeler l’opinion publique internationale, influencer les alliances géopolitiques et peser sur les rapports de force dans la région. Elles permettent à Israël et à l’Iran d’utiliser la perception des menaces régionales comme un moyen de légitimation de leurs politiques propres et de leurs actions internationales.
Conclusion : une attaque limitée, mais aux implications multiples
L’attaque israélienne contre l’Iran, en ciblant principalement les infrastructures militaires non stratégiques tout en épargnant les installations les plus sensibles, reflète une volonté d’exercer un contrôle maîtrisé, ce qui est également visible dans la réaction du Guide suprême iranien, qui est restée mesurée. Ce choix stratégique vise à éviter une escalade immédiate vers un conflit majeur.
Les implications de cette situation vont au-delà de la seule dimension militaire et posent des questions sur l’avenir des relations entre Israël, l’Iran, et les autres puissances régionales, qui pourraient évoluer, dans le meilleur des cas, vers une forme de guerre froide régionale après l’issue de l’actuelle guerre par procuration.
Le jeu géopolitique qui en résulte est complexe, et l’avenir dépendra largement des réactions des autres acteurs régionaux et internationaux.
Si l’Iran choisit de ne pas répondre directement, cela pourrait marquer un tournant dans la manière dont il perçoit la menace israélienne et le pousser à réévaluer ses alliances et ses stratégies dans la région.
En revanche, une escalade pourrait avoir des conséquences profondes pour la stabilité du Moyen-Orient, et la position des États-Unis, de la Chine et de la Russie pourrait s’avérer décisive dans l’issue de cette confrontation.
De plus, l’évolution de cette situation pourrait être fortement influencée par les résultats de l’élection américaine du 5 novembre prochain, car un changement de leadership aux États-Unis pourrait modifier la posture américaine vis-à-vis de l’Iran et d’Israël, entraînant une redéfinition des alliances et des stratégies géopolitiques dans la région.
Mohand Bakir
Les mullahs et leur regime sont tout simplement INADMISSIBLES et encore moins avec des armes nucleaires ou suffisemment puissantes et precises , et capables de causer de veritables deguats.
C’est un regime fonde’ et, base’ et organise’ autour de la NEGATION d’autres d’exister. Par d’autres, comprendre quiconque qui ne soit soumis a l’ordre sur terre, tel que seuls les illumine’s Khomeni ont le privilege d’HERITER, sans meme un moindre lineage reconnu. A l’evidence, des lors que cette suprematie n’est ni divine, ni naturelle, les sciences medicales voir la philosophie ou toute analyse raisonnable, ne peuvent qualifier que de FANTASMES DEMESURE’S, c.a.d. DU DELIR pur. Quand cela repose sur un systeme politique le nom pour est FASCHISME. Les Mullahs sont des Faschistes convaincus, qui n’existent qu’avec le support autant materiel que moral de faschistes dissimule’s, c.a.d. qui y aspirent.
Ce delir construit avec de divers fantasmes, generateurs d’excitations regulieres, ne s’arrete pas a leurs frontieres, ni a celles d’Israel ou Palestine, mais bien plus loin, tres tres loin… Sa mission premiere est de reconquerir l’ancien Khalifat, puis de realiser l’ultime fantasme du Khomeni 1er que seul lui a decode’ des dires de Mohamed, lui-meme heritier et CORRECTEUR de tous les prophetes avant lui, de Moses a Jacob, a Ibrahim. Seul ce jour-la arreteront-ils d’egorger les enfants des autres… Voila donc ce qu’aura compris Khomeni 1er, qu’Ibrahim lui-meme n’a pas vraiment saisi. Et tant qu’on y est, pour qui se prend-il le Allah meme? Quand les Khomenis auront leur bombe, ils corrigeront l’ombiguite’ dans sa(bombe) raison d’etre, c.a.d. son utilisation: La realisation d’un fantasme qu’il attribue a Mohamed meme… la destruction des ennemis d’Allah, c.a.d. tout le monde qui n’accepte le statut de Dhimi des khomenis.
Ce qui n’est pas dit, du moins pas ouvertement, est que ce regime a des apprentis, qui demontrent leur attachement a ce projet khomeno-allahiste, tous les jours. Les Khortis d’Alger en font partie. Au cas ou les Algeriens se croient loin, c’est qu’ils delirent du fantasme inverse. Leur regime est a pied d’oeuvre. D’ailleur, c’est le seul qui continue a nos jours de nier l’existence des Israelites ou leur droit de disposer d’eux-meme, c.a.d. de leur reconnaitre une souverainte’ comme des etres Humains a part entiere. Et comment ! il nie l’existence de 45 millions de dhimis au nom desquels il arrive si bien que mal a se servir de bouclier et prettendre etre frequentabe. C’est ce que font les Moulahs. Si vous pouvez encore parler de Mullahs ou de regime algerien, c’est parce que d’autres pensent que les peuples que ces deux diables ont sous leurs bottes, meritent d’etre epargne’s. La question est: Le meritent-ils vraiment ?