Jeudi 20 août 2020
Au pays des jugements des copains
Ils étaient dans le cabinet de Bouteflika, ils étaient ministres, ils étaient généraux-majors, ils étaient commandants de régions et les voilà éclaboussés par des affaires de corruption, de haute trahison.
Sauf que ceux qui les ont limogés étaient leurs subalternes ou leurs supérieurs.
A commencer par Abdelmadjid Tebboune, « président », plusieurs fois chef de daïra, wali, ministre et Premier ministre, Saïd Chenegriha, chef d’État-major, qui était proche collaborateur de Gaïd Salah.
Alors, tout ce beau monde était-il tout gentil et tout généreux avant le 22 février 2019 ? Les responsables jetés en prison pour de si graves délits, qualifiés de crimes et de haute trahison, ont eu à assumer les plus hautes responsabilités dans ce qu’il y a lieu de nommer « État » dans lequel l’actuel chef de l’Etat était, lui aussi, un haut responsable et jurait que le programme de Bouteflika ne s’arrêterait jamais.
Qui nomme qui ?
Qui limoge qui?
Qui juge qui ?
Qui est qui ?
Tout un système qui se sait au banc des accusés et qui a besoin de sacrifier les plus en vue pour survivre.
Des arrangements salvateurs, sauveurs, négociés devrions-nous dire.
Comme l’honneur n’est pas dans la culture de la corruption, alors, on acquiesce et on se fait tout petit.
Au suivant !