Dans une interview à Playbook du média Politico, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes, affirme notamment ne pas souhaiter que la France sorte du commandement intégré de l’Otan si son parti arrive au pouvoir tant que la guerre en Ukraine sera « toujours en cours ».
Temporisation qui ne figurait pas dans le programme présidentiel de Marine Le Pen en 2022. Ce n’est pas la première divergence, loin de là, entre les deux leaders du RN.
Fritures au RN !
Que se passe-t-il au Rassemblement national (RN), un des partis de l’extrême droite ? Y a-t-il de la friture sur la ligne entre Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, et Marine Le Pen, la triple candidate du parti à la présidentielle ?
Comme à chaque fois que l’élève s’écarte de la ligne fixée par son maître, les communicants du parti s’empressent de déminer. Aujourd’hui, vidéo à l’appui, ils font remarquer qu’en mars 2022, la candidate à la présidentielle avait, la première, admis qu’il ne fallait pas changer les traités en pleine guerre sur le sol européen. Mais voilà, la sortie du commandement intégré de l’Otan figurait bien à cette époque, et sans condition, dans le programme présidentiel du RN. La guerre avait alors déjà débuté.
Dans le programme de Marine Le Pen en 2022 figurait une autre proposition, édulcorée aujourd’hui par la tête de liste du parti pour les Européennes : la sortie du marché européen de l’électricité « pour retrouver des prix décents ». Dans son interview à Politico, Jordan Bardella n’évoque plus cette sortie et préfère simplement « modifier les règles de fonctionnement » du marché.
Avec Rfi