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mercredi 2 juillet 2025
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Aux plages publiques de l’Algérie d’Allah !

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Aller à la plage, pourquoi faire ? Au pays du soleil d’Allah, les parasols des hommes se négocient à prix fort comme les tickets du paradis ! Et le bout de sable loué à des édentés furieux ne t’offre même pas la quiétude de manger une pastèque sans jouer des coudes.

Les mégots sous ta serviette empestent le goudron et le cancer des poumons! Les draps te cachent la mer, et la mer te regarde avec des yeux de mâles assoiffés!

Surtout si tu n’es pas un « VRAI » et que tu emmènes les femmes se baigner ! Et particulièrement si tu n’as pas TikTok et que tu n’as pas suivi les avertissements du barbu ! Et plus encore, si tu n’as pas la barbe et le qamis et que tu ne fais pas la prière de la plage avec ceux qui scannent tes femmes à travers les draps.

Malgré cela, tu écrases ton cœur et tes états d’âme et tu décides quand même de rester! Surtout pour les enfants. Les enfants sont la source du bonheur, mais aussi d’ennuis. Soudainement, un vent de poussière se lève au même temps que des cris. Juste après avoir payé 1000 dinars de rançon !

Une meute de jeunes qui ne zyeutent plus tes femmes courent, armées de machettes, derrière le vent et la poussière! Là, tu te dis que les gendarmes en rangers et mitraillette vont vite calmer le vent. Mais voilà que la poussière et les cris se dirigent rapidement vers toi. Comme un banc de sardines affolées! Ou de piranhas !

Forcément, tu veux aller chercher tes enfants partis se baigner sans prévenir! Mais tu as peur de laisser les femmes, seules, avec la pastèque derrière les draps. Et tu commences à faire des allers-retours frénétiques, entre l’eau et le parasol, tel le hadj ou le minibus Asia qui t’avait remorqué plutôt dans la journée, parce que ta voiture de pauvre surchauffe sous le soleil impitoyable de juin! Et tu vois, dans la poussière qui court, les mêmes édentés furieux qui t’ont racketté, qui fuient les rangers et les mitraillettes !

Et les grosses bedaines poilues, qui dansaient juste en face de toi, après un zvitti épicés, s’écartent amusés pour leur céder le passage! Les mêmes qui, comme toi, ont payé, sous la contrainte, pour un bout d’ombre sans pouvoir manger une pastèque ensablée. Les mêmes qui n’ont pas ramené leurs femmes, qui faisaient la prière avec le muezzin sur l’eau d’une plage où, tes enfants ont voulu nager, et où tes femmes ne peuvent même pas tremper le bout d’un orteil, sans qu’elles ne se fassent fusiller par leurs regards de gredins !

Et comme tu as déjà l’âge des vieux souvenirs, tu te prends à rêver que tout cela n’est qu’un cauchemar.

Que la belle plage que tu as connue jeune, son sable blanc, les vagues tendres qui la caressaient, le vent où virevoltaient les sourires amoureux, tout ce bonheur, cette légèreté ne pourraient pas disparaître ainsi derrière de vulgaires draps! Qu’Allah n’a pas dévoré Éros comme un malheureux beignet et que les corps des femmes peuvent encore se mêler à la mer sans que ça ne déclenche le jour du jugement dernier!

Mais les rêves ne durent que le temps d’une prière. Le temps que le banc de piranhas t’arrache le parasol! Le temps de ramasser, impuissant, ta pastèque ensablée et tes ouailles, et t’éloigner de cette folle guérilla! Le temps d’aller vite regagner le trottoir démoli et le minibus Asia. Le temps d’appeler le mécanicien qui ne te répond plus. Sous les regards assassins des milliers de mâles assoiffés qui te prennent pour un « FAUX ».

En remorquant, lourde, l’insupportable tristesse des femmes et des enfants! Dans ces zones de l’ombre, sous un soleil de plomb, je ne suis qu’un pauvre père de famille qui n’a ni mitraillette, ni argent pour fuir les plages publiques et l’Algérie d’Allah!

K. H.

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