Mercredi 28 novembre 2018
Bejaia : marche populaire le 11 décembre pour dénoncer le blocage des projets Cevital
Depuis mars 2017, l’accès au port est refusé à tout navire transportant des équipements destinés au projet de l’usine de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital, prévue à l’extérieur de l’enceinte du port de Béjaïa. Cette décision injuste, qui a été ensuite généralisée à tous les ports algériens, met en péril le projet de création de 1000 emplois directs et 100 000 emplois indirects.
Après quatre marches populaires et trois lettres adressées à l’actuel Premier ministre et aux deux Premiers ministres qui l’ont précédé, nous nous sommes adressés trois fois de suite au Président de la République en sa qualité de dernier arbitre dans ce conflit, pour porter à sa connaissance un crime économique flagrant et lui demander d’user de son autorité pour y mettre un terme.
Aucune réponse à ce jour. Tous, sans exception, se sont réfugiés dans un silence lourd et injustifiable.
La situation s’est aggravée davantage depuis. Le groupe Cevital, à qui on déroule le tapis rouge à l’étranger et qui a fait montre d’un sens élevé de l’intérêt de la collectivité nationale est aujourd’hui attaqué partout par une main invisible qui s’est substitué aux institutions de l’état et qui travaille jour et nuit au sabotage de ses projets.
Ce sont donc les deux usines d’électroménager, Samha et Brandt Algérie, qui sont carrément à l’arrêt à Sétif. Ce sont Oxxo à Tizi-ouzou avec ses 2000 emplois, le Hub portuaire de Cap Djinet à Boumerdes, qui devait créer un million d’emplois directs et indirects et le projet d’Evcon à Blida qui sont bloqués à leur naissance.
À Béjaia, ce sont directement les vocations touristique et agroalimentaire de la région qui sont attaquées à travers le blocage du mégaprojet touristique de Tichy et de l’usine de trituration créateurs de milliers d’emplois.
Comme ci cela ne suffisait pas et pour enfoncer le clou, le pouvoir, dans un mépris total des préoccupations des citoyens et à travers le Conseil national de l’Investissement (CNI), vient de confirmer le blocage de l’usine de trituration de Bejaia, par une résolution discriminatoire validant une liste de 25 wilayas éligibles aux avantages fiscaux dans le domaine de la trituration de graines oléagineuses et excluant la wilaya de Bejaia où la demande est pourtant réelle et populaire.
Le silence des pouvoirs publics devant un tel crime économique, qui devient de plus en plus systématique, appelle la communauté nationale à s’organiser dans le sens de défendre un droit citoyen fondamental qui est celui du travail.
Citoyennes, citoyens,
Face à ces attitudes discriminatoires, à ce mépris et à ces blocages tout azimut, notre coordination nationale élargie à la société civile et politique représentées par les étudiants, à travers leurs différents collectifs, le mouvement associatif venu des différents coins de la wilaya de Béjaia et de nombreuses régions du pays, les opérateurs économiques, les chômeurs, les représentants des partis politiques, les élus locaux et nationaux, interpelle encore une fois les pouvoirs publics sur ces attitudes portant atteinte à l’économie productive et à l’unité nationale, en contradiction avec les intérêts du pays et de sa cohésion et
Appelle
tous les Algériens à un sursaut patriotique et salutaire en venant massivement, à la marche citoyenne le mardi 11 décembre 2018 qui démarrera à 10 heures de Cevital-Béjaïa vers le siège de la wilaya.
Soyons nombreux pour défendre l’emploi et l’investissement et
Pour dire oui à la création de l’emploi et à
– L’intégration de la wilaya de Bejaia dans la liste des Wilayas où l’activité de trituration de graines oléagineuses est éligible aux avantages accordés à l’investissement,
– L’arrêt immédiat de l’acharnement contre Cevital et le déblocage de tous ses projets,
– L’accostage des bateaux au port de Bejaia, le débarquement des équipements et la réalisation de l’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital,
– Une répartition juste et équitable des investissements et de la richesse dans notre pays,
– Une gestion transparente et juste de l’économie nationale .Pour dire non à la hogra et à :
– L’instrumentalisation de la justice, la politique de deux poids deux mesures et à la tentative de désertification économique de la région et du pays.Notre jeunesse attend, l’Algérie attend et le monde nous observe.
Bejaia le 24 novembre 2018
Coordination Nationale des Comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques élargie à la société civile.