24 novembre 2024
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Benflis au secours d’un système agonisant 

TRIBUNE

Benflis au secours d’un système agonisant 

Ce n’est pas pour rien que le peuple exige le départ d’un système dont Benflis est inévitablement issu. De sa dernière déclaration au sujet des élections présidentielles décidées par Gaïd Salah, annoncées par Bensalah pour le 12 décembre prochain, Ali Benflis s’inscrit dans un processus à contre-courant de la volonté du peuple. 

C’est la troisième fois que ce pouvoir en panne de solution appelle à cette élection. Si dans la première a échoué, la deuxième aussi, pense-t-il réussir celle-ci ? Impossible avec la mobilisation citoyenne. 

Faisant l’écho de Gaïd Sala, Ali Benflis nous informe que “les conditions d’une présidentielle honnête sont réunies”. Lui qui ne cesse de s’ambitionner pour la fonction de chef d’État sera-t-il prêt, à l’aube des 71 ans, être le dindon de la farce des militaires comme en 2004 ? Peu importe son engagement pour la cause des militaires, qu’il sache que le citoyen algérien a pris ces mesures pour refuser cette élection. 

D’ailleurs il n’est pas le seul à jouer le rôle de comparse. Avec Karim Younes, Fatiha Benabbou, et d’autres farceurs qui nous interpellent sur la nécessité d’aller aux élections présidentielles qui seront organisées par la même administration, avec les mêmes personnages et dans la même procédure, sont en réalité en train d’inviter le peuple algérien à une mise en scène théâtrale.         

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Écrit par Benflis, «Le livre blanc» sur la fraude électorale au profit de Bouteflika en 2004 sera-t-il un paradoxe pour ces ouailles, une contradiction pour les sensés, une supercherie pour ceux qui croient encore en lui? Surement oui, il est en sens contraire des valeurs démocratiques qu’il prétend défendre. Pour un enfant de système, la démocratie est un mot théorique, mener un combat est une idée en dehors de ses principes, car il n’a pas été formé ni éduqué pour défendre les droits fondamentaux des citoyens.  

Les événements de 2001 en Kabylie, comme chef du gouvernement n’avait-il pas les moyens de prendre une position ferme contre les auteurs des tueries? Les gendarmes responsables des crimes qui sont sortis indemnes aux poursuites judiciaires, en étant déjà procureur  et ministre de la Justice, a-t-il fait un effort pour les dénoncer et en activant la justice à faire son travail? Mais non, rien de tout ça, c’est un enfant du système, incapable d’agir contre sa famille. 

C’est dans une atmosphère très électrique avec les menaces et les arrestations arbitraires de l’œuvre d’un pouvoir auquel il s’associe cupidement, quand il nous parle d’apaisement, Benflis entend entrer en campagne présidentielle, venant ainsi au secours du pouvoir. L’homme politique est un récidiviste notoire. Un homme qui a servi Bouteflika avec zèle avec de se voir éjecté du centre de décision. 

Assuré du soutien d’une aile de l’armée, Benflis voulait faire de l’ombre à Bouteflika mais en vain son plan a échoué, et c’est la descente aux enfers. Il a trouvé son salut chez quelques démocrates qui lui ont offert une tribune d’expression pour exister. Ils pensent le recycler en démocrate. Erreur de stratégie. Le nom de Benflis est lié au printemps noir et la brutale répression des jeunes manifestants kabyles avec la mort de 128 jeunes Kabyles et les blessures à plusieurs centaines d’autres par des armes de guerre. 

Mais l’heure est encore à la jeunesse et à la femme algérienne. Gaïd Salah et Benflis sont à l’heure de la fin, rien d’exaltant sur leur parcours du moment ni celui du passé. 

La belle leçon de démocratie nous vient du Tunisie. Son peuple vient de prouver en monde entier qu’il est en mesure de prendre son destin en main. C’est tout à son honneur.   

Auteur
Messaoudene Mahfoudh

 




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