Dans un entretien accordé au quotidien L’Humanité, l’historien Benjamin Stora revient sur la crise diplomatique actuelle entre la France et l’Algérie.
Membre d’une commission mixte franco-algérienne chargée d’examiner les questions mémorielles, il analyse les tensions récurrentes entre les deux pays et met en garde contre l’instrumentalisation politique de cette crise par la droite et l’extrême droite françaises.
Une crise diplomatique d’une rare intensité
Interrogé sur le caractère inédit de la situation, Benjamin Stora estime que le rappel de l’ambassadeur algérien en France, toujours non remplacé, est un fait sans précédent. Il souligne toutefois que les tensions entre Paris et Alger ne sont pas nouvelles et ont jalonné l’histoire des relations franco-algériennes depuis l’indépendance en 1962.
Benjamin Stora évoque notamment la crise de 1973, marquée par une vague de crimes racistes en France et un attentat contre le consulat algérien à Marseille, ainsi que le refroidissement diplomatique qui a suivi la visite de Valéry Giscard d’Estaing en 1975.
D’autres périodes de tensions sont également mentionnées, comme celles de 1992 après l’arrêt du processus électoral en Algérie ou encore de 2005, lorsque le vote d’une loi en France vantant les « aspects positifs » de la colonisation a torpillé un projet de traité d’amitié entre les deux pays.
L’instrumentalisation de la crise à des fins politiques
Benjamin Stora met en lumière l’exploitation de la question algérienne dans la politique intérieure française, particulièrement en période électorale. Il rappelle que Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne de 2007, a récupéré la nostalgie de l’Algérie française pour séduire l’électorat du Front national.
Aujourd’hui, il voit en Bruno Retailleau l’héritier de cette stratégie, l’accusant de reprendre et radicaliser les thématiques de l’extrême droite, notamment sur l’immigration et la remise en cause de la décolonisation.
Il estime que cette instrumentalisation vise à effacer la frontière entre la droite républicaine et l’extrême droite, notamment en contestant l’accord franco-algérien de 1968, qui découle directement des accords d’Évian ayant mis fin à la guerre d’Algérie.
Une méconnaissance persistante des crimes coloniaux
L’historien déplore également le manque de connaissance du passé colonial français, malgré les avancées historiographiques des vingt dernières années. Il note que, bien que de jeunes chercheurs aient produit des travaux remarquables grâce à l’ouverture des archives, une partie de la classe politique continue à minimiser ou nier les crimes de la colonisation.
Il explique ce décalage par l’ancrage du nationalisme français dans l’histoire impériale, où l’Algérie occupait une place particulière en tant que territoire administrativement intégré à la France. Cette spécificité explique, selon lui, pourquoi la perte de l’Algérie a été vécue comme une crise nationale et pourquoi la colonisation n’a jamais fait l’objet d’un véritable examen de conscience en France.
Quelle issue pour la crise ?
Benjamin Stora conclut en appelant à la poursuite du travail mémoriel entamé ces dernières années. Il rappelle son rapport remis en 2021 au président Emmanuel Macron, dans lequel il recommandait des gestes symboliques pour reconnaître les crimes coloniaux, notamment l’assassinat d’Ali Boumendjel par l’armée française.
Il regrette la suspension des travaux de la commission mixte franco-algérienne d’historiens à cause des tensions diplomatiques, tout en insistant sur l’importance de maintenir un dialogue avec ses collègues algériens. Enfin, il affirme que, malgré les crises successives, les liens entre la France et l’Algérie restent profonds et ancrés dans une histoire commune qui ne saurait être effacée.
Ainsi, Benjamin Stora met en garde contre la tentation de faire de cette crise un enjeu électoraliste en France et insiste sur la nécessité d’un travail historique et mémoriel dépassionné pour apaiser les relations entre les deux pays.
Samia Naït Iqbal
Benjamin Stora s’efforce avec beaucoup de peine à convaincre un auditoire acquis aux thèse de l’extrême droite que l’Algérie est une spécificité qui ne saurait être assimilée à la relation avec les autres pays du Maghreb. Or cette droite ne veut pas admettre cette spécificité et voudrait réduire cette relation à une relation quelconque. Ce qui du point de vue de l’histoire et de l’Algérie est tout simplement antinomique parce que ni le Maroc, ni la Tunisie , et encore moins la Libye n’ont cette relation. C’est là que réside le problème, il est inutile de le chercher ailleurs.
Les raisons de ce naufrage diplomatique, de la France bien sûr, tiennent leur source de la 5ieme république où c’est Berzidène (pour ne pas dire l’empereur) qui imprime les orientations diplomatiques.
Or, depuis CHIRAC, la vision diplomatique de la France est en état de « mort cérébrale » pour reprendre cette expression.
Les suivants n’ont plus la profondeur culturelle pour faire face aux soubresauts géostratégiques qui ébranlent la planète.
Les revirements diplomatiques de Macron s’agissant de l’Algérie ou même de la Russie sont assez révélateurs de la situation.
Quand au régime algérien, on repassera..
Ya Muhandu ya Uqassi !!!
Mais ce n’est pas une affaire d’HISTOIRE mais de RESSOURCES NATURELLES ET HUMAINES !
Ou ailleurs penses-tu que les francheese pourraient-ils se trouver un territoire aussi riche et une population aussi ZOMBIE !!! A exploiter et maltraiter comme aux temps de la traite ! Sinon, combien de temps faudra-t-il avant que le 3atailleau se retrouvera-t-il a servir du cafe’ en mini-jupe rose a Barbese, meme pas a bab el-wed?
Macron devrais le foutre dans une cave avec tebboune et les laisser developer leur Haba haba . . .
cela en ref a:
« Ce qui du point de vue de l’histoire et de l’Algérie est tout simplement antinomique parce que ni le Maroc, ni la Tunisie , et encore moins la Libye n’ont cette relation. »
Ca fait des decennies que je n’ai pas ete’ en France, mais la prochaine fois, bla rabi que je vais chiller parterre ! et laisserai une carte qui dit salem alikoum !
Le problème de l’immigration n’est pas spécifique a la France ça concerne tout les pays riches, l’exode de populations des pays sous développer vers les pays développés!
Le déclencheur de ce conflit « conjugale » ne vient pas de nulle part, il vient de la reconnaissance de la France du Sahara Marocain.
Tout le reste n’est que du khorti.
En reconnaissant la Marocanité du Sahara, Macron a mis une grosse gifle à la junte, junte qui utilise ce soit disant conflit pour la tambouille interne.
Cette junte se comporte comme si la France est sous sa tutelle, puisqu’ elle veut décider de la politique Française.
Cette junte a des problèmes avec tout ses voisins,hormis la Tunisie qui pour le gaz avale des couleuvres.
Refuser et refouler ses propres citoyens ne s’est jamais vu nulle part ailleurs, c’est inédit et c’est Algérien.
La diplomatie de ces grabataires, un jour je me chamaille avec l’Espagne,et au bout de deux ans je reviens tout penaud,un autre jour c’est avec le Mali, un autre avec les Emirats et ainsi de suite, pas de boussole ils naviguent à vue.
Triste pour un pays qui était respecté par quasiment tous. Pendant ma jeunesse quand je voyageais avec le passeport Algérien j’étais bien reçu partout, par rapport au traitement qu’on inflige aujourd’hui aux Algériens, et c’est de la faute exclusive de cette junte qui depuis 63 ans a mis le peuple en prison.
Et portant les usa ont bien reconnu la marocanité du Sahara occidentale et ont renvoyé + de 300 algériens et là, motus et bouche cousu. Souveraineté nationale à géométrie variable. Pour Stora, prêt à vendre son âme au diable jusqu’à renier sa juiverie.
Soyons sérieux, qui de mieux que les Algériens pour connaître leur histoire et la racontée ? Ont ils besoin d’un B. Stora, je ne sais par quelle imposture s’est fait spécialiste de la guerre d’Algérie!, c’est vrai qu’il correspond très bien au régime Algérien et même Français pour nous dire ce qu’on doit faire de la mémoire de mon père, sa sœur et son frère aîné tombé au champs d’honneur, engagés en famille pour se libérer, ou de celle de tous mon village, ou de toute ma région la Soummam et la Kabylie !!!
Je cite : « Ainsi, Benjamin Stora met en garde contre la tentation de faire de cette crise un enjeu électoraliste en France et insiste sur la nécessité d’un travail historique et mémoriel dépassionné pour apaiser les relations entre les deux pays. »
Que dire alors du régime Algérien, et de c’eux qui n’ont jamais fait la révolution qui ont fait leur fond de commerce, la vraie, celle de vivre dans un village Kabyle qui non seulement affrontait la guerre atroce menée par l’armée Française, mais aussi la grande misère, malgré cette pression du mal, la Kabylie est toujours restée digne, jusqu’à aujourd’hui et étant issu d’une famille révolutionnaire, mon père (qui n’avait eu recours à la pension du moudjahid que lorsque il était âgé sans retraite car artisan) n’attendait aucune reconnaissance de qui que ce soit pour quoi que ce soit, encore moins à la France coloniale hormis l’ouverture des archives. Mon père me disait, ce qui est important c’est que les Kabyles, le peuple Algérien connaissent leur vraie histoire, ils savent qui sont les héros et les imposteurs et les vrais héros n’attendez rien, s’estimez avoir juste fait leur devoir, c’est ça qui doit être enseigné aux nouvelles générations ( les crimes ce sont eux qui les ont vécus et ne demandent pas à la France de les reconnaitre ) c’est ça que mon père veut qu’on respecte.
En résumé pour mon père et je dirais même pour toute la famille révolutionnaire, ce qui est important c’est de transmettre cette expérience de lutte pour que le peuple Algérien qui même indépendant doit être libre en premier pour se construire une vraie conscience qui aurait été un vrai moteur de développement » Si on sait d’où on vient, on saura tjrs où on va «
benjamin stora n’a aucune crédibilité. Il ferait mieux de se soucier de l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par l’extrême gauche de LFI. Le FN on connait et on s’en méfie. Mais un racisme peut en cacher un autre.
Encore une story de Stora. Il caresse l’histoire dans le sens du poil. Très critique sur la France et bien court sur le régime d’Alger.
Le tout dans un journal Communiste. Il travaille pour qui et pour quoi ?