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lundi 21 juillet 2025
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Biens mal acquis, recherche de l’invisible et myopie pour le visible

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La chronique d’aujourd’hui n’a pas besoin d’être longue mais juste un rappel rapide sur ce que les Algériens disent du matin au soir, qu’ils le savent, qu’ils le voient tous les jours mais ne peuvent le dire. Ou alors en prenant bien soin de vérifier dans un angle de 360 degrés si une oreille indiscrète écoute un murmure avoué à une autre oreille qui à son tour répondra par un murmure.

J’entends et je lis qu’un feuilleton algérien propose sa rediffusion éternelle comme ceux de Colombo. S’attaquer aux biens mal acquis détenus à l’étranger, une promesse que j’entends depuis l’âge de la culotte courte.

On ne peut prétendre s’attaquer à ce qui est par nature invisible (ou presque), c’est à dire des biens mal acquis dissimulés à l’étranger et détourner la tête de ce qui est visible comme un éléphant dans un couloir.

Il y a bien longtemps que nous savons que le repérage des biens mal acquis est beaucoup performant lorsqu’il s’attaque à ce qui est visible au lieu de se lancer dans des poursuites chimériques. L’une des techniques les plus radicales est de se questionner sur l’origine des fonds qui ont permis une accumulation de biens immobiliers dont la valeur atteint des dizaines de fois les revenus des impositions nationales durant de nombreuses années.

En quelque sorte se poser la question du train de vie faramineux de certains. Mais comment le faire ? Lorsqu’un peuple est muselé il ne peut dénoncer. Lorsqu’un peuple est dans l’ombre d’une chape de plomb, il ne peut pas voir. Il n’a rien vu ni rien entendu, c’est sa garantie de vivre sa vie tranquillement. Il n’est ni fou ni suicidaire.

Le souci dans cette affaire est que tout démocrate est bridé par sa vertu de ne jamais jouer avec l’arme de la délation lorsqu’un jour les langues se délieront et que les yeux recouvriront la vue. C’est très dangereux.

Très dangereux également de dénoncer les énormes propriétés à l’étranger dont on a la preuve qu’ils appartiennent à des Algériens résidents en Algérie. C’est dangereux car le droit dans une démocratie ne peut prendre appui sur les vengeances, jalousies et médisances qui trouvent chemin sur le cours du fleuve tracé par les silences.

Ce ne peut être que dans le cadre d’un droit souverain et légitime. Pour le moment, que les Algériens continuent à chuchoter par prudence jusqu’au jour où la lumière revenue ne pourra plus leur trouver excuse de leur silence et de leur myopie.

Boumediene Sid Lakhdar

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