Mardi 22 janvier 2019
Bouabdallah Ghlamallah : l’imposture continue mais notre combat aussi
Bouabdallah Ghlamallah, ancien ministre islamo-baathiste, détracteur notoire de la civilisation amazighe allant jusqu’à nier l’existence de la langue qui l’exprime, se permet maintenant d’avoir un droit de regard sur sa graphie malgré une totale incompétence dans ce domaine.
Ainsi, en imposteur, il se permet de prendre parti dans le débat sur l’écriture de tamazight en imposant les caractères arabes.
Si tous les scientifiques linguistes et autres experts en la matière n’ont pas tranché définitivement ce point, il n’en reste pas moins qu’une tendance largement majoritaire de ces chercheurs penchent pour la graphie latine.
Il faut rappeler le travail dans ce domaine effectué depuis plus d’un siècle avec la transcription latine par des éminents hommes de science. On peut citer Cid Kaoui, Ben Sedira, Boulifa, Mammeri, Chaker et sans oublier le rôle de l’Académie Berbère de Paris (Agraw Imazighen), une structure déterminante dans l’éveil des consciences de plusieurs générations.
Tous ont œuvré sans idéologie préconçue, mus par l’efficacité. La polémique sur ce registre est très récente, initiée par les détracteurs et non par les défenseurs de tamazight.
Aujourd’hui, le matraquage idéologique est activé par certains esprits formatés dans le but inavoué de freiner la marche en avant de la culture amazighe.
En dépit de ce que pensent ces vassaux de l’Orient, l’amazighité n’est ni Orientale, ni Occidentale. Elle a son identité propre, indépendante et libre. Il appartient à ses enfants dévoués de décider de la graphie utile pour leur langue.
Monsieur Bouabdallah Ghlamallah et ses acolytes seraient bien inspirés de jeter un regard sur l’arabisation catastrophique de l’Algérie qui a conduit à la wahhabisation meurtrière de la société et d’y voir leur part de responsabilité au lieu de nous donner des leçons.
Ce personnage et ses associés feraient mieux de se repentir du mal irréparable causé au pays, aujourd’hui aliéné par l’arabisme importé d’un Moyen-Orient hostile à l’Algérie et jaloux de sa révolution.
Nul zélateur ne peut arrêter la marche historique des Algériens sur le chemin du recouvrement de leur culture première, véritable socle de l’identité du pays.
Youcef Hebib,
militant de la cause amazighe