Suite à une publication sur Facebook, Farid Harbi, journaliste et modérateur de la page Facebook Tout sur Boumerdes (TSB), a été condamné à trois ans de prison ferme sans mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Boumerdès, avons-nous appris d’une source médiatique locale.
Le journaliste qui est laissé en liberté a été accusé d’avoir « diffusé de fausses informations, suite à une plainte déposée par le wali de Boumerdès qui ne trouve, certainement, pas à son goût le traitement médiatique de l’actualité locale par le média citoyen Tout sur Boumerdès.
« A Boumerdès, tout le monde sait que les publications de « Tout sur Boumerdes (TSB) » n’ont rien de subversif puisqu’elles portent essentiellement sur les questions en lien avec le développement local et le vécu des citoyens de la région », nous confie notre source.
Celle-ci souligne que ce journaliste « subit un harcèlement sans précédent depuis plus d’une année en raison des publications qui rapportent les problèmes et les préoccupations quotidiennes des citoyens. » Un créneau abandonné par la presse conventionnelle qui publie, souvent par complaisance des comptes-rendus lénifiants en se contentant de relayer les communiqués de l’administration.
« Au moment du prononcé du verdict, Farid Harbi était au tribunal de Bordj Menaiel où il a été auditionné par le juge d’instruction dans le cadre d’une autre affaire enrôlée suite à une plainte du wali, de Boumerdes », rapporte encore notre source qui témoigne que la nouvelle « est choquante et inquiétante en même temps pour de nombreux citoyens de la ville de Boumerdes ».
Encore une fois, c’est donc les commis de l’administration, donc des autorités qui se chargent de faire taire les voix qui relaient les problèmes des citoyens. Circulez il n’y a rien à voir. Seul le wali a donc droit à la parole.
Samia Naït Iqbal