Lundi 22 février 2021
Bricolage et improvisations à tout va en haut lieu
Le semblant de remaniement ministériel décidé à la hâte est la énième preuve que Tebboune n’est pas l’homme de la situation. A quelques heures de la date anniversaire du Hirak/Amussu, il est venu ajouter colère et aggraver le désaveu que ressent la population, arrivée à bout des décisions erratiques de Tebboune et sa clique.
Tebboune aurait voulu rallumer le feu de la contestation, il n’aurait pas procédé autrement ! Décidément tout va de travers !
Tebboune s’est-il tiré une balle dans le pied avec ses dernières annonces qui ont fait flop ? « On est en train de le pousser à la faute », analyse un ancien député.
En lieu et place d’annonces pour rassurer des Algériens à bout de leur patience, il remet les mêmes et il recommence. C’est un gouvernement de mal-aimés ! constate un journaliste. Un gouvernement de copains, dira un autre.
Effectivement avec un Zeghmati qui aura cristallisé la colère populaire et celle des robes noires, aura justifié avec mépris l’embastillement des centaines d’Algériens, rien n’a changé. L’autre ministre boyscout est Belhimer dont la seule réalisation est d’avoir réussi à fédérer le mécontentement de la presse contre lui. « Amar quand il dit liberté de la presse, il pense répression », s’amuse un journaliste. Il y a aussi Khaldi, le ministre des Sports que les sportifs ne supportent pas non plus. Sans oublier l’ancien directeur de l’Aadl promu ministre. Dernière pelletée : la nomination d’anciens affidés de Bouteflika dans deux ministères dont Mohamed Ali Boughazi, l’ancienne voix de Bouteflika désigné par Tebboune au Tourisme.
Ce lifting montre encore une fois les limites de l’équipe Tebboune mais aussi et surtout l’impasse dans laquelle le pays s’est engouffré.