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Bruno Retailleau s’en prend encore à l’Algérie !

Bruno Retailleau

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.

L’Algérie est au cœur d’une nouvelle attaque du ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau. Quand ce n’est pas l’ultragauche qui se trouve dans sa ligne de mire, il s’occupe de s’en prendre à l’Algérie.

Ainsi, Bruno Retailleau a accusé l’Algérie de ne pas respecter le droit international en refusant d’accueillir un de ses ressortissants expulsé de France.

Ce ressortissant, âgé de 30 ans, avait été condamné en mai dernier par le tribunal de Thonon-les-Bains à six mois de prison pour des délits tels que le vol, le recel et le port d’arme blanche.

Bruno Retailleau a exprimé son indignation sur TF1, soulignant que l’Algérie enfreint le droit en ne reconnaissant pas le document d’identité de cet individu, qui est un citoyen algérien. Il a précisé que, bien que le ressortissant ait une carte d’identité valide, les autorités algériennes ont exigé un laissez-passer consulaire pour son admission sur le territoire. Cette exigence, selon le ministre, constitue une « nouvelle exigence » qui déroge aux accords existants entre les deux pays.

Le ministre a également évoqué la possibilité de sanctions contre la compagnie nationale Air Algérie, qui a mis en œuvre cette exigence. « Nous sommes en train d’examiner toutes les options de riposte », a-t-il déclaré, ajoutant que la France pourrait envisager de remettre en cause certains accords avec l’Algérie si cette situation perdure. Retailleau a insisté sur la nécessité d’établir un rapport de force, suggérant que la France pourrait priver certaines personnalités algériennes de privilèges dont elles bénéficient actuellement.

Cette situation s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre l’Algérie et la France depuis au moins trois ans. Les relations entre les deux pays ont souvent été marquées par des désaccords sur des questions historiques, mémorielles et politiques. Les récentes déclarations de Retailleau viennent s’ajouter à une série d’incidents qui ont exacerbé les tensions, notamment depuis le soutien apporté par le président français au plan sahraoui du roi Mohammed VI fin de l’été 2024.

Le ministre a souligné que la France ne devrait pas se sentir obligée de respecter les accords si l’Algérie ne respecte pas ses engagements. Cette déclaration pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre les deux nations, déjà fragiles.

En attendant, le ressortissant algérien a été renvoyé vers la France après avoir été refusé à l’entrée en Algérie, illustrant ainsi les complications qui peuvent survenir dans le cadre des expulsions et des accords bilatéraux. Cette affaire vient encore compliquer des relations déjà bien pourrie depuis l’été dernier.

Les tensions entre l’Algérie et la France continuent donc de se manifester, et la visite de Rachida Dati, ministre française de la Culture, à Laâyoune, ville du Sahara occidental, pourrait aussi corser la situation et être un nouvel épisode dans une longue histoire de relations complexes.

Yacine K.

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