La France traverse un épisode caniculaire d’une intensité exceptionnelle. Dimanche 10 août, la chaleur a atteint un premier pic, avec plus de 35 °C sur l’ensemble de la moitié sud du pays et des valeurs dépassant 40 °C dans plusieurs régions. Dans le Gard, le mercure est monté à 41,7 °C à Nîmes et 42,8 °C à Villevieille, pulvérisant des records pour un mois d’août.
Pour l’heure, la canicule reste concentrée sous un axe Nantes–Metz, mais l’air brûlant progresse vers le nord. Météo-France prévoit un paroxysme lundi 11 et mardi 12 août, avec le basculement en vigilance rouge de douze départements du Sud-Ouest. Les maximales devraient y osciller entre 40 et 43 °C, avec des pointes possibles à 44–45 °C.
Les prévisionnistes n’écartent pas la possibilité de records absolus. Plusieurs stations ont déjà atteint des niveaux historiques : 42,4 °C à Argeliers (Aude), 42,2 °C à Prades-le-Lez (Hérault), 41,9 °C à Moulès-et-Baucels.
Au-delà de l’inconfort, la situation inquiète sur le plan environnemental. Les sols desséchés augmentent le risque d’incendies, notamment dans le pourtour méditerranéen. Des feux se sont déclarés dans l’Aude et l’Hérault, maîtrisés grâce à une intervention rapide des secours.
Les experts soulignent que ces épisodes extrêmes s’inscrivent dans une tendance lourde liée au réchauffement climatique. Si la planète gagne +4 °C d’ici 2100, la France pourrait connaître des étés où les 40 °C seraient la norme, avec des pics flirtant avec les 50 °C.
Consignes sanitaires : boire régulièrement, éviter les efforts physiques aux heures chaudes, fermer volets et rideaux, vérifier l’état des personnes âgées et isolées.