Le Festival de Cannes 2025 a mis en lumière des voix issues des franges du monde arabe et de l’Iran.
Trois œuvres marquantes, à la fois personnelles et politiques, ont été récompensées : le Prix de la mise en scène a été attribué aux Palestiniens Arab et Tarzan Nasser pour Once Upon a Time in Gaza, Nadia Melliti a décroché le Prix d’interprétation féminine pour La Petite Dernière de Hafsia Herzi, et Jafar Panahi, figure emblématique du cinéma iranien, a reçu le Prix du Jury pour Un simple accident.
Gaza, entre colère et tendresse
Once Upon a Time in Gaza brosse le portrait de deux jeunes hommes pris dans la violence quotidienne du territoire palestinien. Arab et Tarzan Nasser signent un film sobre et intense, salué pour sa mise en scène puissante et sa dimension profondément humaine.
Une révélation franco-tunisienne
Dans La Petite dernière, Hafsia Herzi filme avec délicatesse l’histoire d’Amel, adolescente tiraillée entre ses origines tunisiennes et sa vie en banlieue française. Nadia Melliti, dans son tout premier rôle, livre une prestation d’une grande justesse, qui lui vaut une distinction majeure et la propulse parmi les révélations de Cannes 2025.
L’Iran au cœur de la résistance artistique
Assigné à résidence, Jafar Panahi poursuit son combat pour la liberté d’expression à travers Un simple accident, une comédie noire filmée clandestinement en Iran. Le Prix du Jury récompense non seulement un film audacieux, mais aussi l’engagement d’un artiste qui refuse de se taire face à la censure.
Cannes 2025 consacre ainsi un cinéma de résistance, porté par la jeunesse, la mémoire et la quête de liberté. Gaza, Tunis, Téhéran : des voix fortes, des regards nécessaires.
Djamal Guettala