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Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas accepte la proposition, Israël refuse

Gaza

Gaza soumise à des bombardements.

Le mouvement palestinien Hamas annonce ce lundi 6 mai 2024 avoir accepté la proposition de cessez-le-feu avancée par les médiateurs égyptiens et qatariens pour la bande de Gaza. 

Un responsable israélien déclare que la proposition de cessez-le-feu approuvée par le Hamas n’est pas acceptable pour Israël, indique Reuters.

 « Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre qatarien Cheikh Mohammed bin Abdelrahmane Al Thani et le ministre égyptien des Renseignements, Abbas Kamel, et les a informés que le Hamas avait approuvé leur proposition d’accord de cessez-le-feu« , selon un communiqué publié sur le site du mouvement palestinien.

Un responsable du Hamas déclare, sous couvert d’anonymat, que « la balle est désormais dans le camp » d’Israël, qui a le choix « entre accepter l’accord de cessez-le-feu et y faire obstacle ».

Les détails de la dernière proposition formulée par les médiateurs ne sont pas encore connus.

L’annonce selon laquelle le Hamas a accepté une proposition de cessez-le-feu a été accueillie par des scènes de joie et des tirs en l’air à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée sur laquelle Israël projette une offensive militaire d’ampleur.

Les gens se réjouissent et rendent gloire à Dieu, a rapporté un correspondant de l’AFP sur place, « des gens pleurent de joie et il y a des tirs en l’air de célébration ».

Israël tient à attaquer Raffah

L’armée israélienne, qui prépare une offensive d’ampleur contre Rafah, a entamé lundi une « opération d’ampleur limitée » visant à faire évacuer « temporairement » des dizaines de milliers de familles palestiniennes installées dans l’est de cette ville de la bande de Gaza, les appelant à rejoindre des « zones humanitaires ».

Selon des habitants, des tracts largués sur les quartiers est de Rafah dans la matinée avertissent que « l’armée israélienne s’apprête à agir avec force contre les organisations terroristes » et que quiconque reste « dans la zone met en danger sa vie et celles de sa famille ».

« Pour votre sécurité, l’armée israélienne vous demande d’évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d’al-Mawasi », à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.

« Le processus d’évacuation a commencé sur le terrain, de façon limitée. Les habitants évacuent dans la terreur et la panique », a déclaré à l’AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l’est de Rafah, précisant que les zones désignées à évacuer abritaient environ 250.000 personnes, dont de nombreuses personnes déjà déplacées depuis d’autres zones de la bande de Gaza.

L’armée israélienne a confirmé avoir « commencé une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l’est de Rafah ». « C’est une opération d’ampleur limitée », a insisté un porte-parole militaire, estimant à « environ 100.000 » le nombre de personnes concernées.

Position ferme de la Malaisie

La Malaisie adopte une position ferme sur la guerre à Gaza et condamne «l’hypocrisie pure et simple» des pays occidentaux face au massacre israélien des femmes et des enfants palestiniens, a déclaré le Premier ministre Anwar Ibrahim.

S’adressant à Katie Jensen, présentatrice de l’émission d’actualité d’Arab News «Frankly Speaking», lors d’une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière, il a déclaré que l’incapacité à empêcher le génocide à Gaza pourrait favoriser l’extrémisme.

«Nous avons fait des déclarations pour suggérer que leur génocide doit cesser», a déclaré M. Anwar dans une interview dont l’intégralité peut être lue en page 3.

«Et c’est une pure hypocrisie pour les pays, certains pays occidentaux, y compris les États-Unis, de nier ces meurtres continus d’enfants, de femmes et de civils.

«Quelle que soit votre position politique, je ne crois pas que nous puissions tolérer ces actes inhumains et barbares à l’encontre de nos semblables. Et je pense que cette position est claire. Notre position est très forte dans ce sens.

«Je sais que pour un pays émergent et en développement, cela peut sembler un peu trop dur, mais comment tolérer que des femmes et des enfants continuent d’être tués ? Il n’y a pas d’autre moyen que de l’exprimer de la manière la plus ferme possible.

Avec agences

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