Lundi 18 décembre 2017
« C’est lui-même qui a libéré tous les terroristes de ses prisons »
Une alliance dominée par les Kurdes en Syrie a accusé lundi le régime de Bachar al-Assad d’avoir ouvert les frontières du pays aux jihadistes étrangers, en réponse aux déclarations du président syrien qui les a qualifiés de « traîtres ».
« Bachar al-Assad et ce qui reste de son régime sont les derniers à pouvoir parler de trahison, car ce régime (…) est celui qui a ouvert les portes du pays aux hordes de terroristes étrangers venus des quatre coins du monde », ont indiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans un communiqué.
« C’est lui-même qui a libéré tous les terroristes de ses prisons pour qu’ils versent le sang des Syriens de tous bords », lit-on dans le texte dont l’AFP a obtenu copie.
Le régime a déjà été visé par cette accusation, venant de l’opposition syrienne qui avait accusé Damas d’avoir libéré de prison tous les extrémistes au début du conflit afin de porter atteinte au caractère pacifique de la révolte syrienne.
M. Assad a qualifié lundi de « traîtres » les milices kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis, l’attaque la plus virulente lancée par le régime contre ces groupes considérés comme la colonne vertébrale de la lutte antijihadistes en Syrie.
« Ce régime (…) est lui-même une définition de la trahison », ont rétorqué les FDS.
« Si les Syriens n’y font pas face, le pays ira vers la partition, ce que nos forces ne permettront en aucun cas », a souligné cette alliance dominée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG).
Estimés à 15% de la population et opprimés pendant des décennies sous le régime du clan Assad, les Kurdes ont, au début de la guerre déclenchée en 2011, adopté une position de « neutralité » envers le pouvoir et la rébellion, avant de bénéficier du chaos pour établir une autonomie de facto dans les territoires qu’ils contrôlent dans le nord et le nord-est du pays.