Site icon Le Matin d'Algérie

Chute des Fennecs : un mal pour moult biens !

Saïd Chanegriha les Verts

« Le football international est la continuation de la guerre par d’autres moyens ». George Orwell. En la matière, l’élimination des Verts à la CAN n’y est pas loin.

Le football n’intéresse que les politiciens, les enfants, et les fabricants de ballons”. Michel Audiard. Mais en Algérie, tout un peuple vibre pour les Verts… Pas seulement, le régime en a de tout temps fait son opium pour chatouiller l’orgueil d’une nation en mal de sérénité.

Quoiqu’on dise, la chute de l’équipe nationale dès la phase éliminatoire de la can 2022 ne peut qu’être bénéfique à moult égards !

Le premier de ces bénéfices est le fait que Tebboune et Chanegriha ne vont pas saisir l’occasion pour plastronner en félicitant les joueurs et leur entraîneur. Cela aurait été une occasion de plus de montrer leur biscoteaux et de faire montrer d’un créneau leur inimitié contre le voisin marocain.

D’autant que tout récemment, pour effrayer ce même voisin, le généralissime Chanegriha aurait tonné à l’adresse de Tebboune : « Nous sommes forts monsieur le président ! ». Si cette force s’avérait proportionnelle à celle de l’équipe de football, nul doute qu’en haut lieu c’est la chute vertigineuse !

Par ailleurs, cette défaite nous épargnera ces images pathétiques de nos joueurs se prosternant à chaque but marqué pour remercier Allah. Comme si Allah n’avait que ça à faire, jouer à la baballe et supporter notre équipe nationale.

Voilà pour les aspects positifs au niveau national !

Quant à la France, cela évitera des rassemblements anarchiques sur les Champs-Elysées. Des rassemblements qui auraient fait sortir de ses gonds Éric Zemmour pour pointer son doigt accusateur contre tout ce qui rime avec Algérie et Algérien et faire remonter sa côte de popularité !

Et enfin, il faut savoir rester humble. Voir passer à autre chose beaucoup plus important. Comme la situation lamentables des libertés démocratiques. Voire aussi les crises économique et sanitaire qui paralysent le pays depuis au moins le printemps 2019.

Kacem Madani

Quitter la version mobile