Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Merad a affirmé, lundi à Alger, que la révision des codes communal et de wilaya avait pour objectif principal de définir les responsabilités et les prérogatives des élus et de suppléer les lacunes ayant considérablement ralenti la roue du développement local.
Invité du forum de la Radio nationale, M. Merad a précisé que « tous les textes que nous préparons actuellement, notamment la révision des codes communal et de wilaya sont à même de définir les responsabilités et les prérogatives de tout un chacun et mettre un terme aux situations vécues par le passé ».
Soulignant que « les lacunes enregistrées seront étudiées dans le cadre d’une commission qui sera créée prochainement à cet effet », le ministre a insisté sur l’importance de la contribution des élus locaux dans l’action de la commission par « la présentation de leurs expériences » et « les entraves qu’ils rencontrent » dans la gestion, en vue d’éviter toute interruption du développement local.
« Il y a manque de clarté dans les prérogatives et les modalités à adopter entre les élus et les différents intervenants dans la gestion locale », a-t-il fait remarquer.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait annoncé à l’ouverture, samedi, des travaux de la rencontre gouvernement-walis, la création de cette commission qui se chargera de la révision des codes communal et de wilaya avec la participation du ministère de l’Intérieur et des représentants du Parlement, du ministère des Finances et des élus locaux, a rappelé le ministre.
Evoquant le statut particulier du wali qui sera soumis prochainement au président de la République, M. Merad a indiqué que ce texte permettra également de définir les prérogatives du wali en tant qu' »acteur principal dans la dynamique économique suivant une stratégie étudiée prenant en compte les spécificités et les besoins de la wilaya ».
Il a salué les résultats positifs réalisés dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les zones d’ombre grâce à la volonté politique du président de la République qui a placé cette question au centre de ses intérêts et de ses engagements.
Concernant le 6e Recensement général de la population et de l’habitat qui a débuté dimanche, le ministre de l’Intérieur a affirmé que cette opération est à même d’asseoir une base de recensement actualisée permettant la planification efficace des politiques publiques et l’élaboration des programmes de développement en fonction des besoins des citoyens.
On n’en démord pas à être dans la continuité des institutions de l’époque coloniale !
Qu’est-ce qui se serait passé durant la guerre de 1954 – 62 si une région ou un groupe s’est arrogé le « droit » de nommer le chef d’une autre région ? de lui donner une feuille de route ? Si une quelconque région décidait à la place des autres de la hiérarchie, des détails, du timing, des effectifs, des moyens à mettre en oeuvre dans une opération ?
Mais bon, on sait que l’ALN n’est plus depuis 1962, son héritage détruit petit à petit, les institutions et les pratiques de l’époque coloniales pérennisées. Tant pis si la guerre ait eu pour objectifs le contraire de ce qui se fait depuis 62.
Quelle légitimité est celle d’un préfet ? d’un chef de sous préfecture ? Quelle légitimité d’un code communal et départemental si les élus ne sont pas les artisans principaux de son élaboration ?