Lounis Saïdi, cadre syndical de l’UGTA, secrétaire général de la fédération des Cheminots, est condamné arbitrairement à 2 ans de prison et à 100 millions d’amende. Le RCD s’indigne et condamne.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a réagi ce vendredi à la condamnation du syndicaliste Lounis Saidi, estimant qu’il s’agit d’« une stratégie de dissuasion » contre l’action syndicale en Algérie.
Dans un communiqué virulent, le parti présidé par Atmane Mazouz dénonce une « dérive autoritaire » et appelle à l’abandon immédiat des poursuites visant les militants syndicaux. Le RCD devient ainsi le second parti politique, après le Parti des Travailleurs (PT), à s’exprimer publiquement sur cette affaire, révélatrice selon lui d’une remise en cause profonde des libertés syndicales dans le pays.
Condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de deux millions de dinars le 17 juillet 2025 par le tribunal de Sidi M’hamed, Lounis Saidi, ex-secrétaire général du Syndicat national des cheminots affilié à l’UGTA, est poursuivi pour des faits directement liés à son activité syndicale. Il avait été interpellé le 5 juillet, à la veille du lancement d’une grève nationale illimitée à l’appel de son syndicat, avant d’être démis de ses fonctions et de voir l’action annulée sous pression.
Le RCD rappelle que le Syndicat national des cheminots est « l’un des plus anciens et des plus combatifs » du pays et voit dans cette condamnation une volonté manifeste de « briser une mémoire militante et d’éradiquer un pilier de la contestation sociale ».
Dans un ton alarmiste, le communiqué signé par Youcef Rezkini, secrétaire national chargé des relations avec les syndicats, accuse les autorités de mettre en œuvre un « dispositif répressif » adossé à un arsenal juridique liberticide. Le parti cite notamment les lois 23-02 et 23-08, adoptées en 2023 sans concertation, qui selon lui, « criminalisent l’action collective » et affaiblissent considérablement les droits des travailleurs.
Un climat d’intimidation généralisée
Qu’a fait le cheminot Saïdi pour mériter une telle impensable verdict ? Il a appelé à une grève générale. Un droit de tout syndicaliste dans un pays qui se respecte et dans une république où les dirigeants sont respectueux des institutions. Il en est autrement dans la chimérique « Nouvelle Algérie » de Tebboune-Chanegriha.
Le cas de Lounis Saidi, estime le RCD, n’est pas isolé. Le parti démocrate évoque aussi la situation de deux figures du syndicat autonome de l’éducation, le CNAPESTE : les professeurs Messeoud Boudiba et Boubkeur Habet, sous contrôle judiciaire depuis février 2025 et contraints à des obligations d’émargement « dans des juridictions éloignées de leurs lieux de résidence ». Ces mesures seraient, là aussi, motivées uniquement par l’exercice de leurs fonctions syndicales.
Pour le RCD, ces pratiques illustrent « une volonté de mise au pas des syndicats » dans un contexte où les libertés syndicales, bien que garanties par la Constitution et par les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, sont « méthodiquement piétinées ».
Appel à la solidarité nationale et internationale
Le parti appelle l’opinion publique nationale et internationale, les organisations syndicales ainsi que les défenseurs des droits humains à se mobiliser contre cette escalade. Il affirme sa « pleine solidarité » avec tous les syndicalistes victimes de harcèlement judiciaire et insiste : « La défense des travailleurs n’est pas un crime. »
Libérez le vite et sans conditions. Les droits ne peuvent pas être la contrepartie de l’investissement. Au contraire. Attirer les investissements de demain, oui, mais pas avec les politiques d’hier, à savoir une main d’œuvre à bas prix docile, ce qui enrichit les spéculateurs, mais laissent le terrain SEC désertique quand ils s’en iront, et ils le feront. C’est ce prisme qui fait sembler le pays avancer, alors que sans une valeur ajoutée produite conséquente, le pays semble accélérer, mais sans bouger.
Il est impératif donc de tabler sur la qualité des produits, donc une formation pointue, ce que l’arabisation ne permet pas, mais le populisme a besoin de vendre la pleine occupation conjoncturelle, quitte de recourir à ce populisme de régulariser le trabendu, hala, ce qui tuera les petites productions locales, mais là aussi le commerce parait il est l’activité préférée du prophète, donc alliance en aval….